Il s’observe une tension diplomatique entre la RDC et le Kénya, après l’annonce à Nairobi, vendredi dernier de la création par Corneille Nangaa, ex-président de laCENI, d’une nouvelle coalition anti-Félix Tshisekedi, dénommée « Alliance Fleuve Congo » regroupant le M23 et d’autres groupes armés, ainsi que des regroupements politiques.
Dans une déclaration dimanche dernier, le président Kényan William Ruto qui a abordé les questions liées à la tension diplomatique entre son pays et la RDC au sujet de la naissance de cette coalition politico-militaire, a décliné la demande de Félix Tshisekedi visant à faire arrêter Corneille Nangaa. Dans son speech, Ruto, a précisé qu’au Kenya, les services de sécurité n’arrêtent pas une personne à cause d’une déclaration, “Ici, nous arrêtons des criminels”.
« Kinshasa voulait qu’on arrête les individus qui ont fait une déclaration sur la RDC. On leur a dit que nous sommes un pays démocratique. Je ne peux arrêter qui que ce soit pour avoir fait une déclaration, c’est antidémocratique. Nous sommes des pays différents» a -t-il déclaré.
Au lendemain de la sortie officielle de la coalition politico-militaire à Nairobi, Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement congolais avait déclaré que le Kenyan devrait des explications claires face à ce mouvement porté par l’ancien président de la CENI-Commission Électorale Nationale Indépendante-Corneille Nangaa.
Pour tenter de riposter, la RDC, a rappelé ses ambassadeurs à Nairobi ainsi qu’auprès de l’EAC, à quelques jours de la présidentielle du 20 décembre. Des tensions qui montent, entre Kinshasa et Nairobi, mettant déjà en péril les processus de paix destinés à apaiser les relations entre les autorités congolaises et rwandaises, soutenus par les États-Unis après un cessez-le-feu de deux semaines obtenu de Kinshasa et Kigali.