Dans un contexte où la gestion des ressources minières en République Démocratique du Congo suscite de vives inquiétudes, les députés nationaux du Lualaba ont pris l’initiative d’échanger avec le Cadastre Minier (CAMI) pour mieux comprendre les enjeux liés à l’attribution des carrés miniers dans leur province. Une rencontre essentielle pour apaiser les tensions et trouver des solutions pérennes à la problématique des exploitants artisanaux, souvent en première ligne dans ce secteur stratégique.
Le 15 novembre 2024, un groupe de députés du Lualaba a rencontré à Kinshasa Paul Yenga Mabolia, directeur général du Cadastre Minier (CAMI), pour faire le point sur la situation de l’attribution des carrés miniers dans leur province. Cette rencontre, bien plus qu’un simple échange d’informations, répondait à une préoccupation croissante des élus : les tensions autour des exploitants artisanaux qui, chaque jour, soulignent la complexité des démarches d’obtention de terres d’exploitation et les lourdeurs administratives auxquelles ils sont confrontés.
Lors de cette rencontre, le rapporteur du caucus, Eddy Mbuyu, a souligné que les élus du Lualaba étaient venus pour obtenir des éclaircissements sur les mécanismes d’octroi des carrés miniers, notamment concernant les exploitants artisanaux. « Nous sommes venus aujourd’hui pour mieux comprendre comment le CAMI gère l’octroi des carrés miniers et comment les artisanaux peuvent être mieux servis », a-t-il déclaré. Les députés ont exprimé leur satisfaction quant aux informations reçues de la part du CAMI, qui, selon eux, ont permis de dissiper certaines inquiétudes. Le directeur général a notamment détaillé les réformes récentes visant à sécuriser les titres miniers grâce à l’introduction de certificats sécurisés et infalsifiables, une mesure mise en place depuis le 1ᵉʳ octobre 2024. Bien que les anciens certificats restent valides, la procédure de remplacement par des certificats sécurisés est désormais un impératif pour tous les titulaires.
Pour les députés du Lualaba, ces précisions sur les nouveaux certificats et sur la gestion des carrés miniers représentent un pas important vers une plus grande transparence et une meilleure organisation du secteur. Cependant, ils ont insisté sur la nécessité d’un suivi de proximité et de rencontres régulières pour que les informations parviennent effectivement aux exploitants et que leurs droits soient mieux protégés.
Par kilalopress