La pollution plastique, fléau écologique majeur, n’épargne aucune région du monde. Pourtant, sur les rives du lac Kivu, une initiative locale réussit à conjuguer préservation de l’environnement et amélioration des performances industrielles. La campagne de sensibilisation lancée par la Société Nationale d’Électricité (SNEL) autour de la centrale hydroélectrique de Ruzizi 1er ne se contente pas de réduire les déchets plastiques ; elle transforme l’avenir énergétique de cette province.
La pollution plastique représente un défi de taille pour de nombreuses régions du monde. Mais au bord du lac Kivu, la SNEL a pris les choses en main. Pendant plusieurs mois, une vaste campagne d’information a été lancée pour alerter les communautés locales sur l’impact destructeur des déchets plastiques. À travers des spots radio, des affiches et des réunions de sensibilisation, les messages ont été clairs : la pollution plastique menace non seulement la biodiversité du lac, mais compromet aussi la production d’énergie de la centrale hydroélectrique.
Les conséquences de cette pollution étaient bien réelles : les déchets s’accumulaient sur les rives du lac, obstruaient les cours d’eau alimentant la centrale, et nuisaient à la qualité de l’eau. Ces facteurs réduisaient l’efficacité de la production d’électricité, essentielle pour les populations locales et l’économie de la région. Les efforts de la SNEL commencent à porter leurs fruits. Selon les autorités locales, une diminution notable des déchets plastiques est désormais observable aux abords de la centrale. Les rives, autrefois saturées de plastique, sont aujourd’hui beaucoup plus propres, ce qui permet aux cours d’eau de circuler librement et de maintenir un débit optimal vers la centrale.
« L’impact est tangible. La réduction des déchets plastiques améliore la performance de notre installation, ce qui est crucial pour garantir une production stable d’électricité », se réjouit le directeur de la SNEL, M. Jovy Mulemangabo. Moins d’obstacles pour l’eau signifie une turbine qui fonctionne mieux et une énergie produite plus efficacement. Si cette amélioration est indéniable, la SNEL est consciente que la lutte contre la pollution plastique est loin d’être terminée. « Cette victoire est importante, mais elle n’est qu’un début », souligne M. Mulemangabo. La société plaide pour une approche durable et de long terme, qui passe par l’implication active des entreprises et des citoyens dans la gestion des déchets.
Dans cette optique, la SNEL encourage les initiatives locales telles que des programmes de recyclage et des solutions innovantes pour la gestion des déchets. L’objectif est clair : pérenniser l’amélioration de la qualité de l’eau tout en préservant la biodiversité du lac Kivu. La réussite de cette campagne de sensibilisation va bien au-delà de la simple réduction des déchets. Elle s’inscrit dans une dynamique de développement durable, où la protection de l’environnement devient un levier pour améliorer les conditions de vie des populations. En optimisant le fonctionnement de la centrale de Ruzizi 1er, la SNEL contribue à renforcer l’approvisionnement en électricité de la région, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques.
Par kilalopress