RDC : 4 Animaux Sauvages restitués dans une lutte pour la preservation de la faune de Garamba

Garamba, République Démocratique du Congo – Dans un geste exemplaire de préservation de la faune sauvage, quatre animaux sauvages, qui avaient été illégalement détenus en captivité dans la chefferie des Zaki, ont été restitués au Parc National de Garamba. Ce transfert intervient dans le cadre des efforts continus pour lutter contre la domestication illégale d’espèces protégées, une pratique qui menace non seulement la biodiversité locale, mais aussi la santé publique.

Il y a plus d’un an, un opérateur économique local avait acquis ces animaux – trois vervets et un singe – sans savoir qu’il enfreignait la loi. Selon le responsable de l’entreprise impliquée, Monsieur Magendo Nyati Norbert, les animaux avaient été achetés auprès de particuliers, dans l’ignorance des implications légales. “Nous avons appris que cette pratique est une infraction, et la domestication d’animaux sauvages peut aussi constituer un risque pour la santé, notamment à cause des maladies zoonotiques, qui peuvent être transmises à l’homme”, a-t-il expliqué.

La restitution de ces animaux, qui ont été soigneusement nourris et gardés, est le fruit d’une collaboration entre l’entreprise et les autorités du Parc National de Garamba, qui ont sensibilisé l’opérateur économique aux dangers de cette pratique. Monsieur Pascal Adrio Anguezi, en charge de l’application de la législation sur la conservation de la nature, a salué l’initiative et rappelé l’importance de respecter la législation en vigueur, notamment la loi n°014/003 du 11 février 2014. Celle-ci stipule que toute personne détenant accidentellement des espèces protégées doit les déclarer aux autorités compétentes, sous peine de sanctions.

Cette restitution n’est pas seulement un succès pour la faune locale, mais aussi un signe fort du respect croissant des lois environnementales en République Démocratique du Congo. Le Parc National de Garamba, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980, est l’un des sites les plus emblématiques de la biodiversité en Afrique centrale. Avec une faune diverse, mais fragile, il joue un rôle crucial dans la conservation des espèces menacées, notamment des éléphants, des gorilles et des primates, qui sont souvent victimes du braconnage et de la capture illégale.

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de sensibilisation et de gestion durable des ressources naturelles, dans un pays où la pression sur les écosystèmes est particulièrement forte. La République Démocratique du Congo abrite une grande partie de la forêt tropicale du bassin du Congo, l’un des plus grands réservoirs de biodiversité du monde, mais ces écosystèmes sont constamment menacés par des activités humaines destructrices.

L’exemple de l’entreprise Plamedi et de la restitution des animaux à Garamba rappelle que la protection de la faune sauvage ne peut être accomplie qu’avec la coopération active de toutes les parties prenantes : autorités, entreprises et citoyens. Il est essentiel de promouvoir la sensibilisation à la législation et de renforcer les mécanismes de contrôle pour éviter que d’autres cas similaires ne se produisent. Mais au-delà des actions individuelles, c’est l’engagement collectif envers une gestion durable et éthique des ressources naturelles qui permettra à la faune et à la flore congolaises de perdurer. La restitution des quatre animaux sauvages au Parc National de Garamba, loin d’être un simple transfert d’animaux, symbolise un tournant dans les efforts pour préserver la biodiversité face aux défis de l’exploitation illégale. Dans cette région du Haut-Uele, une prise de conscience semble émerger, et avec elle, l’espoir d’un avenir plus respectueux de la nature et de ses habitants.

En cette ère de crises écologiques mondiales, chaque geste de préservation, aussi modeste soit-il, compte. Les autorités congolaises, les acteurs de la société civile et les communautés locales doivent continuer à œuvrer ensemble pour assurer la survie des espèces sauvages et la protection de l’environnement naturel, garantissant ainsi un avenir plus durable pour les générations à venir.

Par kilalopress

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