RDC, 22 mai 2025 – À l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, l’ONG congolaise FOGEKA a mené une campagne de sensibilisation dans les provinces du Grand Équateur pour alerter sur la dégradation inquiétante des écosystèmes et appeler à une action collective pour préserver le patrimoine naturel du pays.
Proclamée par les Nations Unies, cette journée mondiale met en lumière le rôle essentiel de la biodiversité dans la stabilité de notre planète. La République démocratique du Congo, deuxième poumon vert mondial après l’Amazonie, détient une richesse écologique inestimable, aujourd’hui menacée par la pression humaine.
« Notre biodiversité se meurt à petit feu », déclare Génie Kande, président de la FOGEKA. Il pointe du doigt l’exploitation illégale des ressources, la déforestation incontrôlée et la pauvreté persistante comme principales causes de l’effondrement écologique. Face à cette urgence, l’ONG appelle à une véritable prise de conscience.
FOGEKA ne se contente pas de dénoncer : elle agit sur le terrain. À travers des ateliers, des discussions communautaires et des campagnes de reboisement, l’organisation sensibilise les populations locales, en particulier les peuples autochtones, à l’importance de pratiques durables. Reboisement, gestion communautaire des forêts, protection des espèces menacées : chaque geste compte.

Les conséquences de la perte de biodiversité vont bien au-delà de la disparition des espèces. Elles touchent directement les conditions de vie des populations : érosion des sols, raréfaction des ressources en eau, aggravation du changement climatique.
FOGEKA plaide pour un nouveau modèle de développement, où écologie et économie se rejoignent. Cela passe par l’implication active des communautés locales, mais aussi par le soutien des autorités et des partenaires internationaux. Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a d’ailleurs exprimé son engagement en faveur de la protection de l’environnement, un appui que l’ONG espère voir se traduire par des actions concrètes.
Dans cette dynamique, la FOGEKA mise également sur l’autonomisation des femmes rurales et la formation des jeunes à la conservation de la nature. « Les communautés doivent devenir les premières gardiennes de leur patrimoine naturel », insiste Kande.
En cette Journée internationale de la biodiversité, le message est clair : protéger la nature, c’est préserver notre avenir commun. Car dans les forêts du Grand Équateur, il ne s’agit pas seulement de sauver des arbres ou des animaux. Il s’agit de défendre une culture, une identité, et surtout, une planète vivable pour les générations futures.
Par kilalopress