Dans une déclaration rendue publique mercredi 15 novembre dernier, le Collectif des femmes de la province du Kasaï a déploré les actes des violence dont ont été victimes les populations ressortissants du grand Kasaï, dans la province du Haut-Lomami.
La goûte qui a fait déborder le vase est le décès de quatre personnes ces dernières 48 heures au cours de violences intercommunautaires. L’incident s’est produit à la suite du meurtre d’un conducteur de taxi moto perpétré par des supposés bandits identifiés comme ressortissants de la région du Kasaï. En représailles, les collègues de la victime s’en sont pris aux membres de la communauté du Kasai vivant à Malemba Nkulu. Cet incident prouve que la tension entre la communauté du Katanga et celle du Kasaï est latente à quelques jours des élections.
Dans sa déclaration le Collectif des femmes de la province du Kasaï, a exprimé son indignation face à cette situation de violence intercommunautaire. Ce collectif a estimé que le tribalisme ne fait pas partie des habitudes des Kasaïens.
« Nous sommes indignées à cause des violences et des tueries subies par nos frères et sœurs résidents dans la province du Haut-Lomami, précisément au territoire de Malemba-Nkulu. A ce jour, dans un pays dit démocratique, il est inadmissible qu’il y ait ce genre de barbaries », pouvons-nous lire dans cette déclaration dont une copie est parvenue à la rédaction de Kilalopress.net.
Dans ce document, les femmes du Kasaï, ont également condamné avec la dernière énergie des violences et tueries généralisées sur le peuple Kasaïen, habitant à Malemba-Nkulu pendant cette période électorale où la paix, l’unité et la cohabitation pacifique doivent être prêchées. Les femmes du Kasaï, se sont appuyées sur l’article 30 de la Constitution de la RDC qui stipule que toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, d’y quitter et d’y revenir dans les conditions fixées par la loi. Aucun congolais n’est peut-être expulsé du territoire de la République ni être contraint à l’exile, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle.
Par ailleurs, elles ont notamment formulé des recommandations en demandant aux autorités politico-admistratives de protéger la communauté Kasaïenne vivant à Malemba-Nkulu et celle vivant dans l’espace du grand Katanga en général. Elles ont demandé à la justice de se saisir du dossier afin que les auteurs de ces crimes puissent répondre de leurs actes.
Emmanuel Tshingambu à Tshikapa