Un incendie a ravagé la Centrale d’achat des médicaments essentiels de Kisangani (CAMEKIS) ce lundi 5 août, selon des informations fournies par le directeur de l’établissement, le docteur Eyane.
Lundi matin, à 5 heures, un incendie majeur a éclaté à la CAMEKIS, le plus grand dépôt pharmaceutique de Kisangani, ville située dans la province de la Tshopo. Cette catastrophe a détruit l’intégralité des stocks disponibles, estimés à plus d’un million de dollars américains. La CAMEKIS, avec ses 1300 mètres carrés de superficie, est un centre névralgique pour la distribution de médicaments dans la région, desservant 23 zones de santé dans la Tshopo ainsi que 4 zones de santé au nord de la province de Maniema.
Le docteur Eyane, directeur de la CAMEKIS, a confirmé que des enquêtes sont en cours pour déterminer les causes exactes de cet incendie. Actuellement, le bilan de la perte est sévère, avec la totalité des produits stockés réduits en cendres. Ces stocks étaient destinés à assurer l’approvisionnement en médicaments pour une période de 5 mois, mettant en évidence l’ampleur de l’impact sur les services de santé locaux.
L’arrivée tardive des véhicules anti-incendie est un autre aspect préoccupant de cette tragédie. Selon les rapports, les équipes de secours sont arrivées alors que le dépôt était déjà entièrement consumé, ce qui a probablement exacerbé les dégâts. Il est important de noter que cet incendie n’est pas un incident isolé. Le dernier sinistre de ce genre avait eu lieu il y a 5 ans, soulignant un problème récurrent au sein de cette infrastructure vitale.
La perte de la CAMEKIS pose des défis importants pour la santé publique dans la région. Le dépôt était crucial pour maintenir un approvisionnement continu en médicaments essentiels, et sa destruction pourrait affecter gravement la capacité des établissements de santé à répondre aux besoins médicaux de la population. Cette situation appelle à une réflexion sur les mesures à prendre pour éviter de futurs incidents et garantir la protection des infrastructures essentielles.
La CAMEKIS devra maintenant travailler à la reconstruction de ses stocks et à la mise en place de mesures préventives pour minimiser les risques d’incendie à l’avenir. Les autorités locales et nationales devront également se pencher sur les mécanismes d’intervention et de prévention pour protéger ces centres cruciaux pour la santé publique.
La Rédaction
