Insécurité à l’Est de la RDC : massacres des civils par des M23 à Marangara, ces affres qui délient les langues de partout

En feu, en sang et en larmes, le territoire de Rutshuru continue de pleurer les siens. 11 autres citoyens sans défense, dans la région, ont lâchement été tués dans un nouveau carnage aux premières heures de dimanche 06 Août 2023.

Ce nouvel acte macabre fait réagir l’humanité entière, qui condamne une nouvelle violation de droit de l’Homme et du Droit International Humanitaire dans les rangs du Mouvement du 23 Mars. Dans la froideur sans précédent, ces nouveaux victimes d’une guerre dite d’agression par le Gouvernement de Kinshasa et une majorité populaire écrasante, ont été portées à leurs dernières demeures, dans une sépulture de calme volatile, la soirée du lundi 07 Août 2023 en groupement Tongo dans la chefferie de Bwito.

Marangara, cette bourgade en territoire de Rutshuru était sous contrôle des miliciens de Nyatura CMC et Nduma Defense of Congo Renové (NDC-R), deux factions rebelles inscrites dans le processus de Nairobi, visant leur désarmement et relèvement communautaire, peine à respirer un air calme après ce passage décrié des M23.

Nos sources parlent d’une opposition armée entre ces deux groupes locaux, face au M23, comme point de départ de ces tueries, pillages et incendie des cases des sans défenses. Ce village est pris en étaux entre deux quartiers Généraux du M23, cantonnés à Bwiza et à Mulimbi dans la même chefferie. Il sert de passage important pour relier deux principaux bastions de ces terroriste de Bunagana, à la frontière congolaise, qui servirait de base arrière de ce mouvement à Bwiza, le point le plus avancé de ses bastions, en territoire de Rutshuru.

Sur place, le Parlement des jeunes, s’en va en guerre contre une visée expansionniste des terroristes.
Chirac Mafula, président de ce parlement à plus ou moins 80 kilomètres de la ville de Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, estime que les terroristes seraient à la recherche d’une balkanisation de la Province.

«Nous demandons que justice soit faite contre ces rebelles génocidaires.Nous avons le devoir de rappeler ces Terroristes du M23 que le peuple congolais a compris que le Congo est et restera indivisible quoiqu’ils fassent coalition avec les ADF ou n’importe quel financier de leur activité. Nous demandons une justice équitable pour ceux qui ont perdu les leurs » confie-t-il.

Dans son adresse, le Président confie que parmi les raisons qui justicfieraient la persistance de ce Terrorisme, une collaboration de certains citoyens serait à la base. Plus loin encore, c’est la Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, et Patronne de la Mission des Nations Unies pour la Stabilité (de l’Est) de la RDC, MONUSCO, qui a condamné ce énième carnage, ayant coûté la vie à onze citoyens, sans défense, selon le dernier rapport livré par la Mission onusienne en RDC.

Dans un tweet professionnel de la Monusco, Bintou Keita a demandé les Groupes armés à la cessation des hostilités, à déposer les armes sans condition et a encouragé les groupes rebelles à intégrer le processus de Désarmement, Démobilisation Relèvement Communautaire et stabilisation, PDDRCS, Programme dont le plan opérationnel a été mis sur pied, il a quelques semaine, après plusieurs années que le Nord-Kivu.

À deux kilomètres de là, au village Rushovu, un village voisin, un cantonnement des contingents Kenyan et sud Soudanais des Forces Régionales de l’EAC assisteraient, impuissants, aux oppositions entre les groupes locaux et aux Terroristes du M23.

Flavien MUHIMA

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