RDC : Les Secrets des Forêts Tropicales et Leur Rôle Crucial dans l’Absorption de CO2

Yangambi- le bassin du Congo, deuxième plus grande forêt tropicale de la planète, est au cœur de préoccupations scientifiques croissantes. Une étude récente, menée à Yangambi, fournit des données essentielles sur la manière dont les arbres tropicaux du Congo réagissent aux variations de température et leur impact sur l’absorption de dioxyde de carbone (CO2).

Cette étude a examiné neuf espèces d’arbres dominants appartenant à quatre types fonctionnels de plantes (PFTs). En mesurant l’assimilation nette de CO2 au niveau des feuilles (Anet) par le biais d’échanges de gaz, les chercheurs ont inclus des feuilles exposées au soleil et celles à l’ombre, tout en analysant les traits morphologiques des feuilles. Les résultats révèlent que la température optimale d’assimilation (Topt) est similaire parmi les différentes espèces et PFTs. Fait préoccupant, la Topt mesurée est souvent atteinte, voire dépassée, par les températures maximales journalières moyennes (Tx,mean), qui peuvent atteindre jusqu’à 34°C dans la région de Yangambi.

L’étude a également constaté que la variation d’assimilation nette à la température optimale (Aopt) entre les espèces et les PFTs est significative, en accord avec d’autres recherches. Toutefois, les paramètres de réponse à la température n’ont pas montré de différences significatives, ce qui laisse penser qu’une réponse standardisée pourrait être intégrée dans les modèles climatiques.

L’impact de cette situation sur les Congolais et les habitants du bassin du Congo est considérable. Les forêts tropicales jouent un rôle vital dans l’économie locale, fournissant des ressources telles que le bois, la nourriture et des médicaments. Elles soutiennent également la biodiversité essentielle pour la pêche et l’agriculture. Une diminution de la capacité des arbres à absorber le CO2 pourrait entraîner une augmentation des événements climatiques extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses, menaçant ainsi les moyens de subsistance de millions de personnes.

Pour préserver ces forêts précieuses, l’adoption de pratiques de gestion durable est cruciale. Cela inclut la lutte contre la déforestation illégale, la promotion de l’agroforesterie et l’éducation des communautés sur l’importance des écosystèmes forestiers. La création de zones protégées et la mise en œuvre d’initiatives de reforestation sont également nécessaires.

Cette recherche met en lumière le rôle critique du bassin du Congo dans les systèmes climatiques régional et mondial, tout en soulignant l’urgence d’une prise de conscience accrue face à la dégradation des forêts tropicales. Une mobilisation renforcée est essentielle pour protéger ces écosystèmes vitaux, qui jouent un rôle indispensable dans le maintien de l’équilibre climatique de notre planète.

Kilalopress

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