Kinshasa, 29 octobre 2025 – La dernière mise au jour de fraudes minières dans la province du Lualaba jette une lumière crue sur les réseaux qui pillent les ressources nationales au nez et à la barbe de l’État.
Selon un communiqué officiel reçu par la rédaction de Kilalopress, le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa Atondoko Andali, a ordonné l’ouverture d’enquêtes contre des civils, des ressortissants étrangers, mais surtout contre des militaires de la Garde républicaine et des policiers. La Commission nationale de lutte contre la fraude minière (CNLFM) parle de « graves irrégularités de gouvernance », révélant que plusieurs sites miniers ont été occupés illégalement, servant de bases à des réseaux de contrebande et de fraude à grande échelle. Parmi les accusés, des éléments de la 22ᵉ Région Militaire, des officiers de la Garde Républicaine et des policiers, impliqués jusqu’au cou dans le pillage des richesses de l’État.
Le gouvernement réaffirme sa politique de tolérance zéro et ordonne à l’Auditeur général des FARDC et au Procureur général près la Cour de cassation de « poursuivre toutes les personnes physiques et morales impliquées, sans distinction de rang, de fonction ou de nationalité ». Une déclaration tonitruante… mais suffira-t-elle à convaincre les Congolais que la justice sera réellement appliquée ?

Les analystes congolais ayant contacter Kilalopress, se demandent : comment ces réseaux, mêlant civils, militaires et étrangers, ont-ils pu prospérer aussi longtemps sans contrôle sérieux ? Cette affaire met en lumière le double langage de l’État, entre annonces grandiloquentes et impunité réelle. La souveraineté économique du pays est ici directement menacée, mais les Congolais attendent plus que des communiqués : ils réclament des actes, des arrestations, et surtout une réforme durable de la gouvernance minière.
Alors que la fraude minière continue d’empoisonner l’économie congolaise et d’alimenter la contrebande internationale, le Lualaba se transforme en terrain miné de l’impunité, questionnant la capacité du gouvernement à défendre réellement l’intérêt général. Les prochains mois seront déterminants pour savoir si la tolérance zéro proclamée n’est pas qu’un simple slogan politique.
Par kilalopress