La République Démocratique du Congo est confrontée à une menace existentielle : la désertification imminente. Cette sombre perspective a été mise en lumière par Maneno Kakule Ndavugha, éminent activiste de l’environnement, au cours d’une entrevue exclusive accordée à nos équipes terrain.
Dans ses propos empreints d’urgence, M. Ndavugha a souligné l’impératif absolu pour le gouvernement Judith suminwa de prendre des mesures décisives pour préserver l’environnement en RDC. Il a averti que sans une action immédiate, le pays risque de devenir un désert, subissant les conséquences dévastatrices de la déforestation rampante.
En tant que directeur général de Clean Développement Action for Planet (CDAP), M. Ndavugha a lancé un appel pressant à la conscience collective pour protéger les aires naturelles, en particulier le parc national des Virunga, qui est aujourd’hui gravement menacé par les conflits armés.
Il a souligné les multiples conséquences de la déforestation, notamment la perte de biodiversité et la disparition progressive des espèces animales et végétales. Les effets sont déjà visibles dans la région, avec une déforestation alarmante dans les secteurs sud du parc national des Virunga, entraînant non seulement la disparition des habitats naturels, mais également une diminution significative du tourisme.
Cette mise en garde de M. Ndavugha résonne comme un cri d’alarme pour toute la nation et au-delà. La protection de forêts en RDC ne peut plus être reléguée au second plan dans la politique congolaise. Des actions immédiates et concertées sont nécessaires pour inverser la trajectoire dangereuse vers la désertification et garantir un avenir durable pour les générations futures.
Par Bienfait Tumsifu, depuis Goma.
