Kinshasa, 29 octobre 2025 – Des milliards de dollars s’évaporent chaque année de la République Démocratique du Congo. Et pourtant, à Kinshasa, le spectacle continue : conférences luxueuses, selfies ministériels et discours grandiloquents sur la transparence financière.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a présidé une conférence de haut niveau sur les flux financiers illicites, avec le soutien de la coopération allemande (GIZ). Objectif affiché : traquer l’argent qui fuit le pays et le réinjecter dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Mais le peuple, lui, continue de marcher des kilomètres pour aller à l’école, de mourir dans des hôpitaux vides et de circuler sur des routes défoncées.
Fwamba a averti que chaque dollar perdu prive un enfant de l’école et bloque la construction d’un hôpital. Une déclaration qui sonne comme un écho lointain pour les millions de Congolais qui vivent dans la précarité absolue. Car si les discours sont riches, les actes restent désespérément pauvres. La RDC est assise sur un trésor minier, mais son peuple reste affamé et oublié. Qui profite réellement de ces milliards ? Les élites politiques et financières, bien sûr. Le citoyen lambda, lui, se contente des miettes.
Cette conférence n’est qu’un nouvel écran de fumée. Partenariats internationaux, annonces spectaculaires, promesses de traçabilité… et rien ne change pour le peuple. Les enfants continuent de courir derrière un enseignement inexistant, les malades attendent sur des lits vides, et les routes s’effondrent sous la poussière et la boue. Chaque dollar détourné est une promesse brisée. Chaque conférence, un mépris silencieux pour la misère des Congolais.
Il est temps que la transparence ne soit pas seulement un mot pour plaire aux chancelleries étrangères. Il est temps que le gouvernement agisse réellement, que les milliards perdus soient récupérés et investis là où le peuple en a le plus besoin. Sinon, toute cette rhétorique ne sera que le reflet d’un système qui préfère enrichir quelques-uns plutôt que de sauver des millions de vies. Le peuple regarde. Il ne veut plus de discours. Il veut des écoles, des hôpitaux, des routes. Et surtout, il veut que les milliards qui devraient changer sa vie cessent de disparaître dans les poches des puissants.
Par kilalopress
