RDC : Kinshasa sous l’eau, un désastre prévisible de 418 cabines endommagées dans une gestion calamiteuse

Les inondations catastrophiques de Kinshasa révèlent l’incapacité crasse des autorités à anticiper et gérer les crises, laissant des millions de Congolais dans l’incertitude et la désolation.

Le 19 octobre 2024, Kinshasa a été frappée par des pluies torrentielles, causant des inondations dévastatrices dans plusieurs quartiers. Ce désastre, qui a plongé près de deux millions de personnes dans l’obscurité à cause de la coupure d’électricité consécutive à la destruction des infrastructures de la Société Nationale d’Électricité (SNEL), aurait pu être évité. À l’heure où la ville se débat dans la tourmente, les questions fusent sur l’inefficacité des politiques de gestion des catastrophes mises en place par les autorités compétentes.

En visitant le poste SNEL de Funa, touché par les inondations, le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, a constaté des dégâts alarmants : transformateurs, câbles et équipements cruciaux totalement immergés. Les équipes de la SNEL sont mobilisées pour pomper les eaux, mais la réponse des autorités est clairement inadaptée. Un ingénieur anonyme, exaspéré par cette situation, déclare : “Nous savons tous que les pluies de cette intensité sont récurrentes. Pourquoi n’avons-nous pas renforcé nos infrastructures ?”

Avec 418 cabines endommagées et des millions de foyers plongés dans le noir, la portée du désastre est énorme. La promesse du ministre de collaborer avec d’autres ministères pour évacuer les riverains de cette partie de kinshasa , bien que louable, reste vague et ne fait qu’alimenter le sentiment d’impuissance parmi la population. “Comment croire à des promesses lorsque nous sommes laissés à notre sort après chaque catastrophe ?” s’interroge un résident inquiet.

Alors que le gouvernement se contente d’actions réactives, les prévisions météorologiques annoncent de nouvelles intempéries. Les experts avertissent que si aucune politique proactive de gestion des catastrophes n’est mise en place, le cycle de destruction et de désespoir continuera à frapper Kinshasa. “Les autorités doivent comprendre que la prévention est la clé. Chaque montant investi dans la prévention pourrait sauver des millions à long terme,” souligne un spécialiste en gestion des risques, souhaitant rester anonyme.

Les inondations de Kinshasa ne sont pas seulement le résultat de la nature ; elles sont le reflet d’une incompétence chronique dans la gestion des crises. Les promesses vides des autorités, face à une situation d’urgence, ne suffisent plus. Kinshasa a besoin d’une politique de gestion des catastrophes solide, d’une infrastructure renforcée et d’une véritable volonté politique pour protéger ses citoyens. Sinon, la prochaine tempête, qui semble inévitable, pourrait causer des ravages encore plus graves. Les Kinois ne peuvent plus rester à la merci d’une administration qui semble s’enliser dans l’inefficacité.

kilalopress

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