RDC : Déforestation et climat – la RDC muscle sa stratégie grâce à l’expertise coréenne

Kinshasa, 9 septembre 2025 – La République démocratique du Congo veut franchir un cap dans la lutte contre les incendies et la déforestation. Douze délégués congolais, issus du gouvernement, de la société civile et du milieu académique, viennent de boucler une formation intensive de deux semaines en Corée du Sud, consacrée aux politiques forestières et à la gestion des catastrophes naturelles.

Cette immersion, organisée par l’Administration forestière de Corée (KFS) en collaboration avec le PNUD et la KOICA, s’inscrit dans le cadre du projet intégré de réduction des émissions liées à la déforestation dans le Haut-Uélé. Au programme : visites de sites techniques, rencontres avec des experts et découverte d’outils de pointe tels que des drones et des caméras thermiques capables de détecter précocement les feux de forêt.

Pour le secrétaire général du ministère congolais de l’Environnement, Benjamin Toirambe, qui a conduit la délégation, cette expérience constitue une bouffée d’oxygène pour le pays :
« Les systèmes de surveillance et de prévention présentés en Corée, basés sur l’intelligence artificielle et les plateformes numériques, sont particulièrement inspirants. En RDC, nous faisons face chaque année à des risques accrus d’incendies pendant la saison sèche. L’expertise coréenne est un modèle dont nous devons nous inspirer pour renforcer nos capacités locales. »

De son côté, la vice-ministre coréenne LEE Mira a rappelé le rôle crucial de la solidarité internationale :
« Avec le changement climatique, les catastrophes forestières deviennent plus fréquentes et plus graves. La coopération entre pays est indispensable. La KFS reste déterminée à travailler avec la RDC et d’autres partenaires pour relever ensemble ces défis. »

À l’issue de cette mission, la délégation congolaise a élaboré un plan d’action opérationnel destiné à renforcer la gouvernance forestière et à améliorer les mécanismes de prévention des feux dans le Haut-Uélé. Au-delà d’un simple échange technique, cette coopération illustre la montée en puissance du partage de connaissances Sud-Sud et triangulaire. Elle marque surtout une avancée significative dans la protection du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, dont la préservation est un enjeu vital pour l’équilibre climatique mondial.

Par kilalopress

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