Goma, République Démocratique du Congo – 3 Juin 2024
Dans le Nord-Kivu, la crise de l’eau atteint des proportions alarmantes, mettant en péril la santé et la vie de milliers de personnes. Des cas croissants de maladies hydriques sévissent à Goma et dans le territoire de Nyiragongo, causés par une fourniture d’eau défaillante et une insalubrité endémique.
L’eau, pilier fondamental de la vie humaine, se transforme en vecteur de maladies lorsque sa qualité ne répond pas aux normes physico-chimiques et biologiques essentielles. Bien que la République Démocratique du Congo regorge de ressources hydriques abondantes, elle lutte pour fournir de l’eau potable à sa population.

Les conséquences de cette crise touchent particulièrement les plus vulnérables, notamment les déplacés de guerre qui, dans leur désespoir, recourent souvent à l’eau de pluie ou à des sources non sécurisées. À titre d’exemple, dans le camp des déplacés de Kayembe, au moins 30 personnes, dont des femmes et des enfants, ont contracté des maladies hydriques en raison de la pénurie d’eau et de l’insalubrité persistante.
Le président du site de Kayembe a lancé un appel poignant à l’aide, devant le reporter de kilalopress, il souligne les conditions de vie désastreuses dans lesquelles ils se trouvent, entre manque d’eau et insalubrité persistante. Ces conditions précaires sont un terreau fertile pour la propagation de maladies hydriques telles que la diarrhée, la gale, l’hépatite, la malnutrition et le paludisme, comme le confirme le Dr Bosco, médecin local.

Face à cette urgence sanitaire, il est impératif que les autorités agissent. Le Dr Bosco en appelle au gouvernement pour qu’il mobilise des ressources afin d’approvisionner en eau potable les citoyens, en particulier ceux des camps de déplacés.
La situation au Nord-Kivu est malheureusement représentative d’une réalité mondiale préoccupante. Plus de la moitié de la population mondiale manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et chaque jour, plus de 800 enfants de moins de 5 ans succombent à des maladies diarrhéiques évitables.
Face à cette crise imminente, l’inaction n’est pas une option. Il est temps que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile unissent leurs forces pour mettre en place des politiques efficaces visant à garantir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement. Le Nord-Kivu est le symbole poignant de l’urgence de cette action.
Bienfait Tumsifu depuis Goma