Dans un coin reculé de la République Démocratique du Congo, un acte de profanation vient d’ébranler les fondements même de la société lualabaise. L’entreprise chinoise Mineral Metal Technology (MMT) a récemment rasé un cimetière à Kambuyi, détruisant les tombes et les croix qui commémoraient les ancêtres. Cet événement tragique soulève des questions cruciales sur le respect des traditions et le rôle des autorités congolaises face à des pratiques aussi dégradantes. Les Lualabais, outrés, se soulèvent, mais que fait le gouvernement ?
La destruction de ce cimetière n’est pas seulement un acte de vandalisme, mais un affront à l’héritage culturel des communautés congolaises. Le chef du village Kambuyi a raison de s’interroger : « Est-ce qu’en Chine, les gens peuvent se permettre de vandaliser un terrain où se trouve un cimetière ? » Cette question, bien qu’elle semble rhétorique, met en lumière l’hypocrisie des multinationales qui viennent en RDC pour exploiter ses ressources sans se soucier des droits et des traditions des autochtones.
Le ministre provincial des affaires foncières, Jean-Pierre Kalenga, après avoir constaté les dommages, s’est contenté de déclarer que le constat « n’est pas bon » et qu’un rapport serait fait. Mais quelles actions concrètes suivront ces mots ? Quel message cela envoie-t-il aux entreprises étrangères qui bafouent impunément les droits des Congolais ? La passivité des autorités face à cette spoliation témoigne d’un abandon lamentable de leurs responsabilités.
L’indifférence des décideurs congolais ne peut plus être tolérée. Les contrats d’exploitation minière qui ne respectent pas les normes du pays doivent être réévalués. Comment pouvons-nous accepter que des entreprises étrangères viennent ici, rasent des symboles de notre culture et partent les poches pleines, sans même un regard en arrière ? s’exclame BONDOS l’un des habitants de cette partie de la RDC.
A ce dernier d’ajouter “Le souvenir d’un conte africain nous rappelle que l’arbre qui se courbe sous le vent ne doit jamais oublier ses racines. Les racines de notre société sont ancrées dans nos traditions, nos ancêtres et nos valeurs. Il est temps pour les Congolais de se lever et de revendiquer le respect qui leur est dû.”
La situation à Kambuyi est un cri d’alarme. Les autorités doivent comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un cimetière, mais d’une bataille pour la dignité et l’identité congolaise. Le temps est venu pour un changement concret. Les décideurs doivent être incités à revoir ces contrats et à défendre notre héritage culturel avec ferveur. La colère légitime des Lualabais doit se transformer en un mouvement collectif qui exige des comptes et promeut le respect des droits ancestraux.
Si les ancêtres sont désormais piétinés dans leur repos, quelle sera la légitimité de ceux qui nous gouvernent ? Il est temps de réagir et de défendre notre terre, notre histoire et notre avenir.
Par kilalopress