La République Démocratique du Congo se prépare pour les élections générales dans quelques mois. Cependant, malgré la progression du processus électoral, l’opposition politique et une partie de la société civile continuent de manifester leur mécontentement.
Ces structures exigent dans leur différentes actions un réajustement et une transparence accrue du dispositif électoral, notamment en ce qui concerne la composition de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), le fichier électoral et la Cour constitutionnelle. Leurs revendications restent en grande partie ignorées, ce qui pourrait conduire à des élections agitées, comme celles de 2006, 2011 et 2018.
Inquiétudes liées aux restrictions de déplacement et de réunion
Les opposants politiques sont fréquemment victimes d’interdictions de déplacement et de tenue de réunions imposées par les autorités politico-administratives. Par exemple, en mai 2023, Moïse Katumbi s’est vu empêcher de se rendre au Kongo Central pour participer à des activités politiques organisées par son parti. De même, Matata a été interdit de tenir un meeting à Kenge, chef-lieu de la province de Kwango.
À Kikwit, des opposants ont tenu des réunions malgré l’interdiction du maire de la ville, qui invoquait l’insécurité causée par la milice Mobondo. Cette justification semble relever de la mauvaise foi.
Questions soulevées
Ces événements soulèvent plusieurs importantes questions. Pourquoi la majorité au pouvoir et l’opposition ne bénéficient-elles pas d’un traitement égal en matière d’organisation de réunions et de meetings ?. Pourquoi les choses demeurent-elles inchangées depuis l’époque du Président Kabila, alors que c’est le Président Tshisekedi qui est désormais au pouvoir ?.Pourquoi, sous tous les régimes, les activités de l’opposition sont-elles perçues comme une menace pour le pouvoir en place ?
Appel à la transparence et à l’impartialité
Pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé, il est essentiel que le pouvoir en place adopte une attitude transparente et impartiale envers tous les partis politiques. Les frustrations et injustices dont souffrent les opposants aujourd’hui ne profitent à personne de manière durable et entretiennent un esprit de vengeance qui n’a pas sa place en démocratie.
L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), qui avait subi des injustices par le passé, inflige aujourd’hui les mêmes traitements aux opposants actuels. Si cette mentalité perdure, le peuple congolais en sera toujours le perdant. La démocratie est un système dans lequel tout le monde doit être inclus, sans exception. C’est la vision portée par la Constitution congolaise, et c’est celle que tous les acteurs politiques devraient respecter pour garantir un climat électoral apaisé et des élections justes et transparentes.
Rédaction