Sud-kivu : Les héroïnes méconnues de la révolution verte dans la Plaine de la Ruzizi, quand les femmes cultivent l’espoir

Dans la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu, une révolution silencieuse est en marche. Loin des projecteurs, des femmes courageuses transforment le paysage agricole de la zone, armées de leur détermination et soutenues par un programme novateur de la FAO.

Mama Furaha, 45 ans, se tient fièrement au milieu de son champ de tomates luxuriantes a Katogota. Ses mains calleuses témoignent des années de labeur, mais son visage rayonne de fierté. “Avant, nous luttions pour nourrir nos familles. Aujourd’hui, nous nourrissons toute une communauté”, déclare-t-elle avec un sourire radieux. Le programme d’appui à la résilience socio-économique, financé par le gouvernement allemand, a insufflé une nouvelle vie dans ces communautés rurales. Les femmes, traditionnellement reléguées aux tâches domestiques, sont désormais à l’avant-garde de cette transformation agricole.

Cependant, le chemin vers la prospérité n’est pas sans embûches. “Nous perdons encore trop de récoltes faute de moyens de conservation”, souligne Madame Justine, montrant un tas de tomates trop mûres. “Nous rêvons d’une unité de transformation pour valoriser tous nos produits.” Ce défi n’a pas échappé à l’œil attentif de Monsieur Viseso. “La transformation est clairement la prochaine étape”, a-t-il reconnu, promettant de porter cette préoccupation à l’attention de la direction de la FAO à Kinshasa.

Le programme ne se limite pas aux adultes. Dans 93 écoles de la région, des jardins scolaires fleurissent, initiant la prochaine génération aux joies et aux défis de l’agriculture durable. “Ces femmes ne cultivent pas seulement des légumes, elles cultivent l’espoir et l’autonomie”, conclut Monsieur Viseso. “Leur réussite est la preuve vivante que lorsqu’on donne aux femmes les moyens d’agir, c’est toute une communauté qui s’élève.”

Alors que le soleil se couche sur les champs de la plaine de la Ruzizi, l’air est chargé de promesses. Grâce à la détermination de ces femmes extraordinaires et au soutien continu de partenaires comme la FAO, l’avenir s’annonce aussi brillant que les tomates qui mûrissent sous le soleil congolais.

Par Wendo joés

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