Haut-Uélé : Plus de 100 victimes signent une plainte contre Tatsima Malala Claude pour un accord illégal avec le gouvenement provincial, sans mandat officiel de la population de Mégé

Une vive contestation secoue le village Mégé, situé dans la province du Haut-Uélé, où les habitants dénoncent un protocole d’accord qu’ils jugent frauduleux et illégitime. En cause, la signature d’un contrat de délocalisation de la population en faveur de la société minière Kibali Mine Gold, orchestrée par un individu déchu de toute légitimité : Tatsima Malala Claude.

Dans une plainte emise par les membres de la communauté locale du village Mégé et dont une copie est parvenue a la rédaction de kilalopress, ces habitants montent au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une tromperie orchestrée dans leur dos. Selon leur contestation officielle, Tatsima Malala Claude aurait signé cet accord avec Kibali Mine Gold sans mandat officiel de la population. Plus troublant encore, l’homme en question avait perdu son statut de chef du village depuis le 16 mars 2022 et était sous le coup de plusieurs accusations graves, dont rébellion, coups et blessures volontaires, et association de malfaiteurs.

Le dossier judiciaire en appel devant la Cour d’Appel du Haut-Uélé (n° RPA 120) ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, renforçant les craintes d’une manipulation au détriment des habitants. Face à ce qu’ils considèrent comme une tentative d’expropriation forcée, les habitants signataires du document demandent l’annulation pure et simple des accords en question. Ils exigent une nouvelle procédure, transparente cette fois-ci, impliquant toutes les parties concernées, notamment les autorités provinciales et la société minière.

Cette situation soulève une question plus large sur les pratiques des compagnies minières dans le pays. Combien de fois des communautés rurales ont-elles été spoliées au profit de multinationales, dans l’indifférence quasi-générale des autorités ? L’affaire de Mégé révèle une réalité troublante : des accords miniers sont passés dans l’opacité, souvent au détriment des populations locales, sans leur consentement ni même leur information préalable. L’affaire Mégé pourrait devenir un cas emblématique si les revendications des villageois restent ignorées. La balle est maintenant dans le camp des autorités. Accepteront-elles de revoir cet accord controversé ou feront-elles la sourde oreille, comme ce fut le cas dans d’autres situations similaires ? Au stade actuelle les habitants de Mégé ne comptent pas se laisser faire et sont prêts à mener le combat jusqu’au bout pour que justice soit faite.

Par kilalopress

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