Walungu : Des cultures dévastées par des pluies et de la grêle, un alerte à l’insécurité alimentaire

La situation climatique actuelle en Afrique, marquée par des événements extrêmes tels que des pluies diluviennes et des tempêtes de grêle, soulève des inquiétudes croissantes concernant la sécurité alimentaire et la résilience des communautés agricoles. Le récent épisode de grêle survenu dans le territoire de Walungu, en République Démocratique du Congo, en est une illustration frappante.

Le 16 octobre 2024, des pluies torrentielles suivies d’une grêle violente ont dévasté plus de 350 hectares de cultures maraîchères dans le marais de Nalugana, au sein de la chefferie de Ngweshe, en territoire de Walungu. Cet événement n’est pas seulement une tragédie locale ; il met en lumière les enjeux globaux liés au changement climatique et à la vulnérabilité des systèmes agricoles.

Les villageois des groupements de Luchiga, Irongo et Lurhala, notamment dans les localités de Madaka, Murhanga et Burhera, se retrouvent face à des pertes catastrophiques. Les cultures vitales comme le manioc, le maïs, et les haricots ont subi des dommages considérables, menaçant directement la sécurité alimentaire. Cette situation fait écho à des études telles que celle de Lobell et al. (2011), qui démontrent que les événements climatiques extrêmes augmentent la variabilité des rendements agricoles, exacerbant ainsi l’insécurité alimentaire.

En effet, des données de la FAO indiquent qu’une telle destruction peut entraîner une diminution de 20 à 40 % des récoltes dans les régions touchées, augmentant le risque de famine. La situation à Walungu pourrait donc être un prélude à une crise alimentaire si des mesures d’urgence ne sont pas prises rapidement.

Cet incident soulève également des questions sur la résilience des communautés face aux effets du changement climatique. Les événements climatiques extrêmes, dont la fréquence et l’intensité augmentent, soulignent l’urgence de stratégies d’adaptation. Des études de la Banque mondiale suggèrent que des investissements dans des pratiques agricoles durables, comme l’agroécologie et la gestion des ressources en eau, pourraient réduire les vulnérabilités.

Namukama Adrien, chargé de développement, appelle à une mobilisation urgente des autorités et des partenaires techniques pour soutenir ces communautés. La sensibilisation au changement climatique et la protection de l’environnement sont essentielles pour construire une résilience durable.

Il est important de reconnaître que ces catastrophes sont des signes avant-coureurs d’un défi plus vaste. La protection de l’environnement et l’adaptation au changement climatique ne sont pas seulement des préoccupations pour demain, mais une nécessité immédiate pour assurer la sécurité alimentaire et la survie des générations futures. Le besoin d’une action concertée est pressant : sans interventions adéquates, la menace d’une crise alimentaire pourrait devenir une réalité tangible pour des milliers de personnes dans cette région déjà vulnérable.

Par kilalopress

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