À l’occasion du 8 mars, journée internationale de la femme, Madame Biibi Rehema Namegabe, coordinatrice de la Fondation SKYBORNE, a pris l’initiative de marquer cette journée par un acte de solidarité et de méditation pour les femmes congolaises, en particulier celles des provinces du Nord et Sud-Kivu. Dans un contexte marqué par la guerre et les violences persistantes dans l’est de la République Démocratique du Congo, la fondation appelle les femmes à une journée de jeûne, prière et réflexion sur la situation tragique qui frappe leur pays depuis plus de trois décennies.
En effet, la RDC traverse une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par une guerre qui dure depuis 1996 et qui a causé des ravages inimaginables. Des millions de vies humaines ont été fauchées et les femmes, en particulier, sont les premières victimes de cette violence qui semble interminable. Selon Mme Biibi Rehema, cette guerre a déjà affecté trois générations, en particulier dans les provinces de l’est du pays, où la violence et l’insécurité demeurent omniprésentes.
“La guerre menée à l’est de la RDC depuis trois décennies est une tragédie qui a causé des ravages irréparables, touchant déjà trois générations et emportant des vies humaines”, a-t-elle souligné, insistant sur l’ampleur de la souffrance endurée par la population congolaise, notamment les femmes. Dans cette région dévastée par les conflits, des violences telles que les viols, les massacres et les déplacements massifs de population sont devenues une triste réalité du quotidien. Les femmes, en raison de leur vulnérabilité, sont souvent les premières à subir ces violences, et la situation ne montre malheureusement aucun signe d’amélioration.
Face à cet état de choses, Mme Rehema invite la population féminine de la RDC à observer une journée de prière intense, afin de demander à Dieu une paix durable pour le pays. “Nous sommes témoins des souffrances atroces que subissent nos concitoyens, et c’est ensemble, par la prière et l’unité, que nous pourrons espérer voir une lueur de paix se dessiner”, a-t-elle ajouté. La coordinatrice de la Fondation SKYBORNE n’a pas manqué de dénoncer les lenteurs des autorités et de la communauté internationale face à cette crise prolongée. Selon elle, la communauté internationale, bien que divisée sur les causes de ce conflit, n’a pas apporté de réponses concrètes pour atténuer les souffrances des populations touchées. Le gouvernement congolais, quant à lui, semble être dans une position d’impuissance face à l’avancée des rebelles, avec la guerre qui menace de s’étendre davantage.
Dans ce contexte particulièrement difficile, Mme Rehema rappelle que, malgré les interprétations politiques et les discours autour de cette guerre, la souffrance des Congolais reste intacte. “Peu importe l’attribut que la communauté internationale, le gouvernement en place ou les belligérants donnent à cette succession de guerres, cela n’attenue en rien la souffrance de notre pauvre population, perdue dans l’extrême désarroi”, déplore-t-elle. En cette journée du 8 mars, la Fondation SKYBORNE appelle donc à une mobilisation nationale et internationale pour soutenir les femmes et la population congolaise dans sa quête de paix et de justice. Dans le respect de la tradition et des valeurs chrétiennes qui animent la fondation, Mme Biibi Rehema exhorte chacune et chacun à se joindre à cette prière collective pour une RDC unie, apaisée et enfin réconciliée avec elle-même. Les défis sont nombreux, mais la force de la prière et l’unité des femmes pourront, espère-t-on, offrir un espoir dans cette lutte pour la paix et la dignité humaine.
Par kilalopress