Le président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye, se journe depuis dimanche 27 août 2023 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour une visite officielle de deux jours.
Ce lundi 28 Août 2023, celui-ci a échangé avec son homologue congolais.Au menu des discussions entre les deux chefs d’États, les relations économiques entre les deux pays ainsi que la situation sécuritaire et surtout, le rôle de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est, engagée contre l’insécurité dans le Nord-Kivu. Ces échanges ont donné lieu à un nouveau protocole d’accord de défense et de sécurité entre les deux voisins.
Vers une détente entre la RDC et le Burundi.
Les relations entre le président congolais et l’état-major de la force des Etats d’Afrique de l’Est, qui étaient loin d’être au beau fixe semblent après cette visite apaisées. Pour la cause, les deux présidents ont insisté sur le fait que le départ de la force régionale dont le mandat prend fin le 8 septembre, n’était plus à l’ordre du jour. D’après des sources citées par nos confrères de DW, les proches de la présidence congolaise reconnaissent l’efficacité des forces burundaises, arrivées le 15 août 2022 dans l’est de la RDC, même si celà est encore discutable sur terrain.
Avant la clôture de sa mission à Kinshasa, Évariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi, ont signé un nouvel accord militaire bilatéral, pour renforcer la relation. L’annonce a été faite par le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula : “A l’issue de cette visite, un protocole d’accord a été signé afin de renforcer la sécurité dans les deux pays.”dit-il.
Il s’agit d’un accord d’entraide dans le système de défense, a ainsi précisé le chef de l’Etat burundais. “Que cela soit dans la formation, dans les patrouilles sur les frontières. D’ailleurs, nous le faisions avant l’intervention de la force régionale. Donc nous voulons toujours actualiser ce que nous faisons ensemble.”
Par ailleurs, le président Burundais a insisté sur le fait que ce nouvel accord ne se subsisterait pas au mandat de la force de l’EAC, dont le sort doit à nouveau être discuté lors d’un sommet qui se tiendra “dans de brefs délais“.
La question de développement aussi abordée.
Les deux chefs d’État ont aussi évoqué les questions d’intérêts communs entre les deux nations notamment celles sur les mécanismes à mettre sur pied pour booster le développement de deux pays par la construction d’infrastructures facilitant les échanges commerciaux.
« Dans le domaine commercial, en vue de faciliter les transactions entre les deux pays, les deux chefs d’État ont convenu de la nécessite de créer des agences bancaires burundaises et congolaises à Bukavu, Uvira, Bujumbura et Rumonge. Dans la même optique, ils ont appelé au renforcement des échanges d’expériences et d’expertise entre les ministères sectoriels dans les domaines de l’agriculture, des infrastructures et de l’industrie » lit-on dans le communiqué final sanctionnant ces échanges.
Rédaction