Kinshasa s’embrase au rythme du climat. À quelques semaines de la COP30 prévue en novembre au Brésil, la République démocratique du Congo se met en ordre de bataille. Le gouvernement congolais ne veut plus être spectateur, mais acteur affirmé de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.
Ce jeudi, la ministre de l’Environnement, Marie Nyango, et le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont donné le ton : la Semaine du Climat, prévue du 27 octobre au 2 novembre, sera le tremplin d’une mobilisation nationale sans précédent. Sous le thème « La forêt, c’est nous », le pays veut parler d’une seule voix et rappeler au monde que sans la forêt congolaise, il n’y aura pas d’équilibre climatique global.
« Parler de l’environnement, c’est parler du climat. Nous voulons que la RDC s’affirme en tant que pays-solution », a lancé Marie Nyango, avec un accent de conviction qui en dit long sur les ambitions du gouvernement.
Cette semaine symbolique s’annonce comme un carrefour stratégique où se croiseront décideurs publics, acteurs privés, scientifiques et membres de la société civile. Des conférences, des ateliers et des expositions mettront en lumière les enjeux de la finance climatique, de la gestion durable des forêts, des énergies renouvelables et de la résilience communautaire.
Un effort collectif, multisectoriel, qui verra plusieurs ministères – Agriculture, Énergie, Plan, Finances – unir leurs forces pour intégrer la transition écologique au cœur du développement national.Mais la nouveauté, c’est cette volonté du gouvernement d’allier le discours environnemental à la stabilité économique. Patrick Muyaya l’a rappelé : l’action climatique doit aller de pair avec la gestion rigoureuse des équilibres macroéconomiques. Il en a profité pour appeler les cambistes à suivre les directives de la Banque centrale et à ne pas céder aux rumeurs monétaires qui circulent sur les réseaux sociaux.
Ce double briefing, à la fois économique et écologique, traduit une orientation claire : celle d’un gouvernement qui veut agir de manière coordonnée, cohérente et résolument tournée vers l’avenir. Alors que la planète se prépare à la COP30, la RDC affine sa stratégie. Forte de ses forêts, tourbières et ressources naturelles, elle compte bien faire entendre sa voix – non pas comme un simple réservoir de carbone, mais comme un pays-solution exigeant justice climatique et compensation équitable. À Kinshasa, le message est clair : le temps des promesses est passé. Place à l’action, à la fierté et à la voix du Congo qui s’élève pour la planète.
Par kilalopress