Les chiffres parlent d’eux-mêmes : d’ici la fin de l’année 2025, l’ANSER prévoit de produire 30 MW d’énergie, qui alimenteront environ 459 330 ménages répartis dans les régions les plus éloignées du pays. Ce projet de grande envergure constitue une réponse directe à la précarité énergétique qui touche encore une large portion de la population congolaise, notamment dans les zones rurales.
La production de 30 MW est un véritable tournant pour des millions de Congolais qui, jusqu’à présent, étaient privés d’électricité ou dépendaient de sources d’énergie coûteuses et polluantes. Grâce à des initiatives comme celle de la centrale hydroélectrique de Mbombo, dans le Kasaï-Central, l’ANSER montre qu’il est possible de conjuguer développement économique et respect des enjeux environnementaux. Cette centrale, qui utilise l’énergie de la rivière Lulua, constitue un modèle d’intégration des énergies renouvelables dans la stratégie nationale d’électrification.
Un autre aspect déterminant du succès de la stratégie du gouvernement congolais réside dans sa capacité à attirer des partenariats public-privé (PPP). En 2024, l’ANSER a intensifié cette collaboration avec des acteurs privés pour la mise en œuvre de projets d’infrastructure énergétique à grande échelle. Ces partenariats permettent d’optimiser les ressources disponibles et de garantir une gestion plus efficace des projets. Ce modèle devrait, à terme, renforcer l’autosuffisance énergétique de la RDC et limiter la dépendance à l’aide internationale. En outre, l’approche inclusive et concertée adoptée par l’ANSER garantit que les communautés locales soient partie prenante dans le processus. Cela favorise l’appropriation des projets par les populations et assure une durabilité accrue de ces infrastructures énergétiques.
L’impact de l’électrification sur les zones rurales ne se limite pas à la simple fourniture d’électricité. L’accès à une énergie stable stimule les activités économiques locales, améliore les conditions de santé, et facilite l’accès à l’éducation. En effet, les ménages qui bénéficient d’une meilleure alimentation électrique ont la possibilité de développer de petites entreprises, d’améliorer leur quotidien avec des appareils électroménagers, et d’offrir à leurs enfants un environnement propice aux études grâce à un éclairage fiable. Les avantages de l’électrification sont également visibles dans le secteur agricole, avec la possibilité d’accéder à des technologies modernes de production et de transformation. Cela permet aux paysans congolais de mieux valoriser leurs productions et d’augmenter leurs revenus. L’accès à l’électricité est donc un levier fondamental pour éradiquer la pauvreté et promouvoir un développement plus équilibré sur l’ensemble du territoire.
Cependant, malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux besoins énergétiques de toute la population congolaise. La question de l’électrification rurale demeure un défi de taille. Selon l’ANSER, la précarité énergétique ne pourra être résolue qu’en multipliant les initiatives locales et en renforçant les collaborations entre l’État, les entreprises privées et les communautés. Le gouvernement congolais, avec le soutien de l’ANSER, doit ainsi continuer de déployer des efforts pour atteindre une couverture énergétique totale. L’amélioration de l’infrastructure, l’extension des réseaux et l’intensification de l’utilisation des énergies renouvelables seront des éléments clés pour assurer que les projets en cours ne restent pas isolés, mais qu’ils participent à une transformation durable et inclusive du secteur énergétique national.
Par kilalopress