La République Démocratique du Congo (RDC) est en alerte maximale alors que l’épidémie de monkeypox continue de se propager à travers le pays, touchant presque toutes les provinces et provoquant des décès préoccupants. Pour contrer cette crise sanitaire, le gouvernement congolais a annoncé un investissement de 49 millions de dollars américains, un montant destiné à financer une réponse coordonnée, bien que ce budget ne couvre pas encore le coût des vaccins nécessaires.
Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention sociale, Roger Kamba, a dévoilé ce plan lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Cette enveloppe budgétaire, allouée pour la gestion de la crise, englobe plusieurs aspects cruciaux : le déploiement des ressources, la prise en charge des patients, la surveillance épidémiologique et les activités de laboratoire. Kamba a souligné que les montants engagés ne prennent pas en compte le coût des vaccins, dont la livraison est attendue dans un avenir proche.
Le plan de riposte a déjà montré des signes d’efficacité, selon les autorités. Le ministre Kamba a rapporté une diminution notable des nouveaux cas de monkeypox, avec 134 000 cas supplémentaires enregistrés au cours de la semaine dernière, contre une prévision initiale beaucoup plus élevée. Actuellement, le bilan fait état de 16 700 cas confirmés et 570 décès, soit un taux de mortalité de 4 %.
Cette maladie virale, souvent transmise par contact direct avec des animaux infectés ou des objets contaminés, se propage également par contact interhumain, y compris par voie sexuelle. Cette caractéristique a surpris les experts et compliqué les efforts de contrôle. Les jeunes, notamment, sont particulièrement vulnérables, en grande partie en raison de l’absence de vaccination contre la variole humaine depuis les années 1980.
Pour contenir l’épidémie, la RDC aura besoin d’environ 3,5 millions de doses de vaccin contre le monkeypox. La Belgique a promis 215 000 doses, tandis que le Japon a prévu d’en envoyer environ 3 millions, malgré ses propres besoins importants et le coût élevé de ces vaccins, estimé à 600 millions de dollars pour la totalité des doses. Les doses promises par le Japon et les États-Unis devraient arriver dès la semaine prochaine, permettant le déploiement du plan de vaccination du pays.
Bien que les chiffres actuels montrent une situation préoccupante, les mesures mises en place commencent à porter leurs fruits. Le gouvernement congolais, en collaboration avec des organisations internationales telles que la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reste déterminé à maîtriser la situation. Le ministre Kamba a exprimé sa confiance dans la réussite de ce plan, tout en reconnaissant les défis significatifs auxquels la RDC est confrontée.
Ces efforts concertés et le soutien international apportent un espoir dans cette bataille complexe contre ce virus. La suite des événements dépendra largement de l’efficacité du déploiement des vaccins et des ressources allouées pour stopper la propagation de cette maladie dévastatrice.
La Rédaction
