Kinshasa, capitale bouillonnante de la République Démocratique du Congo, est depuis un tmps en proie à une insalubrité galopante. Cette crise, qui se manifeste par des rivières obstruées et des décharges illégales, compromet gravement la qualité de vie des Kinois. Face à ce défi, le gouverneur Daniel Bumba Lubaki s’engage résolument dans une bataille contre cette dégradation environnementale, supervisant des initiatives comme le curage de la rivière Mososo et l’évacuation des déchets à Kintambo. Mais ces efforts, aussi louables soient-ils, ne suffiront pas sans une approche plus profonde et durable.
Le constat est alarmant : la ville est envahie par les déchets, les rivières sont bouchées, et les inondations fréquentes coûtent la vie à des citoyens. Cette situation est le reflet d’un manque chronique de politique environnementale sérieuse depuis plusieurs décennies. Les projets passés, souvent mal conçus ou mal exécutés, ont échoué à apporter des solutions pérennes. Le gouverneur Bumba Lubaki reconnaît que malgré les fonds considérables mobilisés pour l’assainissement, les résultats restent décevants. L’impact économique est colossal, et sans une gestion rigoureuse des déchets, les investissements risquent de se volatiliser.
Le programme « Kinshasa Ezo Bonga », lancé par l’exécutif provincial, marque une tentative de renaissance pour la ville. Cependant, au-delà des actions visibles comme le curage des rivières et l’évacuation des déchets, il est crucial d’adopter une approche holistique. Le gouverneur a souligné la nécessité d’une véritable révolution culturelle en matière d’assainissement. Pour être efficace, cette révolution doit inclure un programme national de sensibilisation environnementale, visant à éduquer les Kinois sur les bonnes pratiques et l’importance de maintenir leur environnement propre.
Un autre volet essentiel est la gestion participative. Les initiatives d’assainissement ne peuvent réussir sans l’implication active des citoyens, des dirigeants locaux et des associations communautaires. Le changement de mentalité est fondamental ; il nécessite que chaque Kinois se sente personnellement responsable de l’état de son environnement. La gestion des déchets, l’entretien des espaces publics, et la prévention des comportements nuisibles doivent devenir des priorités collectives.

À l’heure actuelle, quelques habitants de kinshasa se livrant devant la micro de kilalopress pensent que le gouverneur Daniel Bumba Lubaki doit aller au-delà des mesures d’urgence et des interventions ponctuelles. Il est impératif qu’il mette en place une stratégie intégrée de sensibilisation, incluant des campagnes éducatives sur la gestion des déchets et la protection de l’environnement. Parallèlement, une gestion participative des initiatives d’assainissement doit être instaurée, permettant aux citoyens de jouer un rôle actif dans l’amélioration de leur cadre de vie.
Sans une telle approche, les efforts de nettoyage risquent d’être vains. Le gouverneur Bumba Lubaki a raison de souligner l’urgence de la situation et d’appeler à un changement radical. Toutefois, pour que Kinshasa devienne véritablement une ville moderne, salubre et sécurisée, un engagement profond de tous les acteurs est nécessaire. Kinshasa Ezo Bonga ne peut être un simple slogan ; il doit devenir une réalité quotidienne, incarnée par une ville où chaque habitant est conscient de son rôle dans la préservation de l’environnement. Ainsi, le chemin vers un Kinshasa propre et sûr commence par une révolution culturelle en matière de gestion environnementale, soutenue par une action collective et un engagement citoyen sans faille.
La Rédaction