Les cieux se sont déchaînés sur le paisible territoire de Pangi, dans la province du Maniema, le jeudi 18 avril, laissant dans leur sillage un tableau de désolation. Les pluies diluviennes associées à des vents violents ont semé la mort et la destruction, avec un bilan tragique de 4 morts, 8 blessés graves et des centaines de maisons réduites en ruines.
L’abbé Dieudonné Kapolo Matungulu, président de la société civile de Pangi, a lancé un appel urgent à l’aide, implorant les autorités congolaises et les organisations humanitaires de voler au secours de sa communauté dévastée. “Il y a péril en la demeure”, a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de la situation.
Les dégâts matériels sont considérables, avec plus de 300 maisons complètement détruites et de nombreuses autres gravement endommagées. Les infrastructures locales telles que les écoles et les églises n’ont pas été épargnées, ajoutant ainsi à la détresse de la population déjà meurtrie.
Outre les pertes matérielles, la tragédie se manifeste à travers un bilan humain alarmant. Huit personnes ont été grièvement blessées lors des inondations et sont actuellement hospitalisées à Kalima. Parmi elles, cinq luttent pour leur survie dans un état critique, confrontées à un avenir incertain.
Cette tragédie n’est malheureusement pas un incident isolé. En effet, en mars dernier, deux vies ont été fauchées par des inondations dans les villages de Binumbi et Chabangwa, soulignant ainsi la récurrence de telles catastrophes dans la région de Pangi.
L’abbé Kapolo a exhorté le gouvernement congolais et les organisations humanitaires à agir de toute urgence en fournissant une assistance vitale aux sinistrés. “La population a besoin de nourriture, d’abris et de soins médicaux”, a-t-il plaidé, mettant en lumière la détresse et la vulnérabilité de milliers de vies désormais suspendues à un fil.
Alors que Pangi pleure ses morts, soigne ses blessés et tente de reconstruire ses foyers dévastés, cet appel à l’action résonne au-delà de ses frontières, appelant la conscience des décideurs à se pencher sur cette tragédie humaine. La question clé demeure : combien de vies encore devront être sacrifiées avant que des mesures concrètes ne soient prises pour prévenir de telles catastrophes à l’avenir ? Il est impératif que les autorités et les organisations humanitaires se mobilisent pour répondre à cet appel à l’aide pressant, afin de soulager les souffrances de ceux qui ont tout perdu et de prévenir de futures tragédies.
Par Franck zongwe Lukama