La cité d’Eringeti, situé dans la zone de santé d’Oicha, en territoire de Beni, en province du Nord-Kivu, fait encore face à d’importantes difficultés liées au manque d’une morgue moderne. Cette situation met en péril la gestion des corps qui sont traités sans dignité notamment lors des incursions des differentes attaques sanglantes des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) dans cette cité et ses environs.
A en croire l’infirmier titulaire du centre de santé d’Eringeti, qui tire la sonnette d’alarme sa structure accueille régulièrement les corps des victimes des exactions des ADF, y compris ceux en provenance de la province voisine de l’Ituri. Cependant, sa structure dit-il n’a qu’une salle de mort avec une capacité d’accueil de 4 corps. Il lance un SOS, aux autorités, ONG, députés et bonnes volontés.
« Malgré l’existence d’une salle des morts, celle-ci est totalement insuffisante, car elle ne peut contenir que quatre corps. Lorsqu’il y a des attaques aux alentours d’Eringeti, nous sommes dépassés par le nombre de dépouilles à gérer, faute d’espace et de moyens adéquats pour leur conservation », a déclaré Jonas Mutseke.
Selon lui, les corps sont souvent envoyés à Oicha, 30 Kilomètres d’Eringeti pour leur conservation dans la morgue. Cependant, lors de l’évacuation vers Oicha, des convois funéraires courent des risques de se faire embusqués en raison de l’insécurité toujours permenante sur l’axe routier Eringeti-Oicha.
« Nous craignons que les convois funéraires soient pris pour cible lors des transferts des corps vers Oicha. Une embuscade sur cet axe mettrait en danger de nombreuses vies. Voilà pourquoi, il est urgent d’équiper le centre de santé de référence d’Eringeti d’une morgue moderne, afin d’éviter ces déplacements à haut risque », a-t-il insisté dans une interview accordée aux confrères d’Eringeti lundi dernier.
Notons que cette situation de manque de morgue moderne affecté depuis plusieurs années la population d’Eringeti, qui est portant bien sensibilisée sur la gestion des corps. Qu’il soit lors des incidents sécurité ou sanitaire, des habitants prennent toujours soin d’evacuer le corps vers le centre de santé pour éviter d’autres risque liés à la mauvaise gestion des depouilles.
Roger KAKULIRAHI.
