Le 17 mars dernier, une catastrophe climatique a frappé la région de Mwenga, dans le sud-est de la République Démocratique du Congo, où des pluies diluviennes ont causé des destructions massives, affectant des milliers de personnes et d’infrastructures vitales. En seulement quelques heures, environ 1 800 ménages ont perdu leur toit, tandis que 30 écoles se sont retrouvées gravement endommagées. Cet événement tragique met en lumière la vulnérabilité des communautés face aux phénomènes météorologiques extrêmes et l’urgence d’une réponse humanitaire coordonnée.
Parmi les établissements scolaires touchés par ces intempéries, on retrouve plusieurs écoles primaires et secondaires, dont l’École Primaire Lwano, l’Institut de Mwenga, ainsi que des écoles affiliées à la communauté catholique et protestante, telles que l’École Primaire Musika et l’Institut Miki. Ces établissements ont perdu leurs toitures, murs et équipements pédagogiques, rendant l’enseignement quasiment impossible dans cette région déjà fragile. Les élèves et le personnel éducatif se retrouvent dans une situation de grande précarité. Les intempéries ont également dévasté les infrastructures agricoles, essentielles à la subsistance des populations locales. Plus de 1 000 champs et étangs piscicoles ont été détruits, laissant les habitants dans une situation désastreuse. Les cultures de bananes, ainsi que les élevages piscicoles, ont été emportés par les eaux et les érosions, augmentant ainsi le risque de famine et d’insécurité alimentaire dans la région.
Hilaire Isombya, président du cadre de concertation de la société civile de Mwenga, décrit la situation : « Plus de 1 011 étangs piscicoles ont été emportés par les érosions et les eaux de pluie. Quant à 1 879 ménages, ils ont soit perdu leurs toitures, leurs murs, ou ont vu leurs maisons s’effondrer entièrement sous les coups du vent et des intempéries. » Ces pertes humaines et matérielles plongent des milliers de familles dans une grande détresse. Les villages les plus touchés, tels que Kilungutwe, Kasika, Kalele, Kibumba et Sungwe, se trouvent désormais dans une situation d’urgence, nécessitant une intervention rapide des autorités et des organisations humanitaires. Le cadre de concertation de la société civile de Mwenga appelle à une mobilisation générale pour venir en aide aux sinistrés. Les habitants de ces zones, déjà fragilisées par des conditions de vie précaires, sont aujourd’hui confrontés à une crise qui nécessite une solidarité immédiate. L’ampleur des destructions soulève également des questions sur la résilience des infrastructures locales face aux changements climatiques. Les pluies diluviennes de cette année ne sont qu’une illustration de la vulnérabilité croissante des territoires congolais aux phénomènes climatiques extrêmes. La situation à Mwenga appelle non seulement à une réponse d’urgence, mais aussi à une réflexion plus large sur la nécessité de renforcer les infrastructures et les systèmes de prévention des catastrophes dans le pays.
Face à cette tragédie, la société civile et les autorités locales lancent un appel pressant à la solidarité nationale et internationale. Des dons en nature, tels que des tentes, de la nourriture, des médicaments et des matériaux de construction, sont nécessaires pour venir en aide aux personnes touchées. Les organisations humanitaires ont également un rôle crucial à jouer pour fournir des soins médicaux, des abris temporaires et un soutien psychologique aux populations sinistrées.
Par kilalopress