Mbuji-Mayi : 3 000 Familles de la MIBA en Lutte pour leurs Salaires Impayés

Depuis trois mois, une crise silencieuse mais dévastatrice frappe les employés de la Société Minière de Bakwanga (MIBA SA) à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. Selon des informations obtenues de sources fiables, ces travailleurs n’ont pas perçu leurs salaires mensuels, mettant ainsi leur quotidien en péril à l’aube de la rentrée scolaire 2024-2025. Alors que les familles se battent pour joindre les deux bouts, l’ombre de l’incertitude plane au-dessus de la MIBA, et les employés, épuisés par cette situation intenable, sont prêts à prendre des mesures radicales pour obtenir justice.

Depuis que l’État congolais avait effectué un acompte sur la créance due à la MIBA, l’espoir semblait renaître pour les employés. Cette avancée avait initialement donné un coup de fouet aux finances de l’entreprise minière, permettant une gestion plus fluide des salaires. Cependant, cette lueur d’espoir s’est rapidement transformée en frustration. Les salaires ont été bloqués sans explication claire, plongeant les travailleurs dans une situation précaire. Selon les informations internes à la MIBA, l’entreprise doit actuellement des arriérés de salaire se chiffrant en millions de dollars aux employés. En effet, les retards de paiement affectent directement près de 3 000 familles, qui se retrouvent démunies face à des besoins urgents et des responsabilités familiales croissantes. Le blocage des salaires a également des répercussions sur les communautés locales, où les dépenses diminuent et les difficultés économiques s’accentuent.

En réaction à cette crise, les employés de la MIBA, épaulés par leurs familles, ont décidé d’organiser des manifestations de grande envergure à Mbuji-Mayi. Les travailleurs ont prévu de se mobiliser dans les rues et devant les bureaux de la MIBA pour exiger le paiement immédiat de leurs salaires impayés. Les syndicats de la MIBA ont également annoncé qu’ils donneraient aux autorités un délai de 72 heures pour résoudre la situation, faute de quoi des actions plus décisives seront entreprises. La situation est d’autant plus préoccupante que les autorités locales, ainsi que le président Félix Tshisekedi, semblent rester silencieux face à ce problème croissant. Les appels désespérés des travailleurs pour une intervention rapide et décisive n’ont pas encore trouvé de réponse adéquate. La question se pose : pourquoi ce blocage persiste-t-il malgré les engagements financiers précédemment pris ?

L’absence de solution rapide pourrait entraîner des conséquences graves non seulement pour les employés de la MIBA mais aussi pour l’économie locale et la stabilité sociale de Mbuji-Mayi. Les manifestations prévues risquent de créer des tensions supplémentaires et de perturber la paix sociale dans la région. De plus, les familles touchées se retrouvent en situation de vulnérabilité accrue, avec des répercussions potentielles sur la santé et l’éducation des enfants. Face à cette situation, les autorités congolaises doivent agir avec urgence et transparence pour éviter une escalade du conflit et restaurer la confiance des travailleurs. Le silence prolongé pourrait non seulement aggraver les conditions de vie des employés, mais aussi miner la crédibilité des institutions publiques. À Kinshasa, la balle est désormais dans le camp des décideurs : il est temps de trancher en faveur des travailleurs et de garantir que de telles injustices ne se reproduisent pas.

La Rédaction

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