À l’approche de la saison des pluies, Kinshasa, la capitale congolaise, est déjà confrontée à une crise majeure alors que les averses des dernières semaines ont transformé des quartiers comme Kasavubu en véritables zones de désastre. La montée des eaux, exacerbée par un réseau de drainage défaillant, met en lumière les défis colossaux auxquels font face les autorités locales, en particulier l’Office de Voirie et Drainage (OVD) et le nouveau gouverneur Daniel Bumba.
Trop souvent, les inondations envahissent les rues de Kasavubu, Itaga et tout le grand marché Zando, créant une situation desastreuse où les commerçants et les habitants doivent faire face à une réalité dévastatrice. Dans ce grand marché de kinshasa touchées, les routes se sont transformées en canaux d’eau, rendant la circulation difficile et nuisant aux activités. Les commerçants, tels que Pamela Ndilembo, déplorent la situation : « Lors des pluies, il est quasiment impossible d’exposer nos produits. Nous redoutons que la situation s’aggrave encore avec l’arrivée de la saison des pluies. Il est impératif que l’OVD et le gouverneur Bumba prennent des mesures avant que la catastrophe ne s’intensifie. »
L’Office de Voirie et Drainage (OVD), responsable de la gestion des infrastructures liées à l’eau, semble dépassé par l’ampleur de la crise. Les infrastructures vieillissantes et mal entretenues ne sont pas en mesure de gérer l’énorme volume d’eau, entraînant des inondations persistantes. La stagnation des eaux crée un environnement propice à la prolifération d’insectes nuisibles, augmentant le risque de maladies telles que le paludisme. L’odeur nauséabonde et les conditions insalubres aggravent la souffrance des résidents, déjà éprouvés par les difficultés économiques. Le gouverneur Daniel Bumba, récemment nommé, se trouve confronté à un défi de taille. La crise des inondations met à l’épreuve sa capacité à gérer une situation d’urgence complexe tout en faisant face aux attentes croissantes de la population. Sa gestion efficace est cruciale pour apporter des solutions pérennes. Le manque de préparation et la lenteur des interventions posent des questions sur la capacité des autorités à anticiper et à gérer les crises environnementales.
Les causes de ces inondations sont enracinées dans l’urbanisation rapide et souvent anarchique de Kinshasa. La construction non régulée sur des zones inondables et l’envasement des canaux de drainage aggravent le problème. Les infrastructures de drainage, déjà vétustes, sont incapables de supporter les volumes d’eau actuels, et les défaillances dans l’entretien exacerbent les inondations. Les conséquences sont dramatiques. Les zones touchées voient leur qualité de vie se détériorer rapidement avec l’apparition d’odeurs désagréables et le développement d’insectes vecteurs de maladies. Les commerces sont gravement impactés, et les conditions de vie des résidents se détériorent, exacerbant les tensions sociales. Le secteur de la santé publique est également sous pression, avec une augmentation potentielle des cas de maladies liées aux eaux stagnantes.
Le retour des pluies à Kinshasa révèle une crise en pleine expansion qui dépasse les capacités actuelles de gestion de l’OVD et du gouverneur Bumba. La situation à Kasavubu et dans d’autres quartiers inondés appelle à une réponse urgente et coordonnée. Il est impératif que des mesures immédiates soient prises pour améliorer les infrastructures de drainage et mettre en place des solutions durables pour la gestion des eaux pluviales. La résilience de Kinshasa est en jeu, et le temps presse pour éviter une catastrophe encore plus grave. La ville doit saisir cette opportunité pour réévaluer ses stratégies de gestion des risques et renforcer sa préparation face aux défis climatiques futurs.
La Rédaction