Kinshasa, 23 août 2024 – L’Organisation des Pêches et d’Aquaculture des Lacs Édouard et Albert (OPA-LEA) a tenu sa troisième session ordinaire à Kinshasa, marquant une étape cruciale dans l’opérationnalisation de cette institution binationale. L’objectif de cette réunion était d’évaluer les avancées réalisées dans la gestion et la conservation des ressources aquatiques partagées entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda, et d’approuver les documents financiers et stratégiques nécessaires à son fonctionnement.
Lors de l’ouverture de la session, Dr Alain Mahunina Kitshuaka, secrétaire exécutif de l’OPA-LEA, a exprimé sa satisfaction quant à la coopération entre les deux nations, soulignant les efforts déployés pour créer un environnement propice au développement de la pêche et de l’aquaculture. Il a notamment remercié les gouvernements congolais et ougandais pour leur accueil chaleureux et les facilités accordées, facilitant ainsi le travail de l’organisation.
Mise en place en janvier 2022, l’OPA-LEA a été créée dans le cadre de l’Accord bilatéral de pêche signé en 2018. Cet accord vise à garantir la durabilité des ressources halieutiques dans les lacs Édouard et Albert, ainsi que dans leur bassin. Selon Dr Mahunina, les missions principales de l’OPA-LEA sont la conservation, la gestion durable et l’utilisation équitable des ressources aquatiques. L’organisation cherche à harmoniser les législations et à protéger la biodiversité tout en minimisant les impacts négatifs sur les écosystèmes aquatiques.
L’OPA-LEA est dotée de quatre organes principaux : le conseil des ministres, le comité de coordination, le comité technique et le secrétariat exécutif. Le conseil des ministres, organe suprême, est composé des ministres responsables de la pêche, des affaires étrangères et de l’environnement des deux pays, ou de leurs représentants. Ce conseil se réunit au moins tous les deux ans et peut convoquer des sessions extraordinaires selon les besoins.
L’évaluation récente des progrès de l’OPA-LEA révèle une dynamique positive dans la gestion des ressources aquatiques transfrontalières. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de la mise en œuvre efficace des plans stratégiques et de la collaboration continue entre la RDC et l’Ouganda. Les défis restent nombreux, mais les efforts conjoints des deux pays offrent un espoir de gestion durable et harmonieuse des lacs Édouard et Albert, bénéfiques pour les écosystèmes aquatiques et les communautés locales qui en dépendent.
La Rédaction
