Depuis le 23 août, le consortium “Le Congo n’est pas à vendre” (CNPAV) a intensifié ses efforts pour amener la République Démocratique du Congo (RDC) à récupérer les gisements miniers qu’elle a cédés à la société de l’homme d’affaires Dan Gertler. Ce mouvement s’inscrit dans une campagne plus large contre la corruption et la mauvaise gestion des ressources naturelles du pays.
Le CNPAV, qui a organisé une conférence de presse à Kinshasa, accuse depuis longtemps Dan Gertler d’avoir acquis ces gisements dans des conditions opaques et douteuses. Selon le consortium, cette cession, qui date de 23 ans, s’est faite dans un contexte de manque de transparence qui continue à affecter les finances de l’État congolais. Le consortium appelle à une révision complète de l’accord signé en 2022 entre le gouvernement congolais et Dan Gertler.
Dirk Shaka, l’un des membres influents du CNPAV, a souligné que la priorité n’était pas de lever les sanctions internationales imposées à Dan Gertler depuis 2017, mais de mettre fin à l’accord minier en vigueur. Pour Shaka, la récupération de ces gisements pourrait permettre au gouvernement congolais de réinvestir ces ressources dans des initiatives sociales nécessaires au bien-être de la population.
Il a adressé des lettres aux ministres concernés, dont ceux des Mines, de la Justice, et du Portefeuille, ainsi qu’aux responsables de la GECAMINES, en leur demandant d’agir rapidement pour récupérer les parts minérales acquises illégalement. L’organisation insiste sur le fait que cette action est cruciale pour corriger les injustices historiques et améliorer les conditions économiques du pays.
Dirk Shaka a également exprimé son inquiétude quant aux pertes financières continues que l’État congolais endure en raison de cet accord. En effet, la RDC, malgré sa richesse minière, reste l’un des pays les plus pauvres du monde, et les revenus perdus en raison de cet accord douteux exacerbent encore plus ses difficultés économiques. Le consortium met en avant l’importance de cette récupération non seulement pour la justice économique mais aussi pour la restauration de la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales. Il espère que la mobilisation actuelle entraînera une prise de conscience et une action concrète des autorités pour rectifier cette situation et garantir une gestion plus transparente et équitable des ressources naturelles du pays.
Alors que la communauté internationale et les acteurs locaux se mobilisent pour redresser cette situation, il est temps que les autorités congolaises prennent des mesures décisives pour récupérer ces ressources et ainsi améliorer le sort économique et social du pays. Le mouvement du CNPAV pourrait bien marquer un tournant dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des richesses congolaises.
La Rédaction