Bukavu, Sud-Kivu – Une nuit d’horreur s’est abattue sur la paisible ville de Bukavu, plongeant deux de ses quartiers dans un cauchemar de flammes dévastatrices. Dans la commune de Kadutu, le destin a frappé cruellement alors que des incendies ravageaient impitoyablement les habitations, laissant derrière eux des vies brisées et des cœurs déchirés.
Les sombres heures de la nuit du dimanche 9 juin ont été témoins de la tragédie qui a enflammé les quartiers Nkafu et Nyamugo. Dans un récit des plus déchirants, quatre âmes innocentes, membres d’une même famille, ont été fauchées par les flammes insatiables. Une femme et ses trois jeunes fils ont trouvé une fin tragique dans l’incendie qui a englouti impitoyablement leurs demeures modestes. Le père, lui-même, lutte désespérément pour sa survie, gravement blessé dans ce cataclysme de feu.
Au quartier Nyamugo, le bilan matériel est tout aussi accablant. Des dizaines de maisons ont été réduites à des carcasses fumantes, tandis que la détresse et le désespoir se répandent parmi les habitants, qui ont vu leurs modestes possessions consumées en un instant par les flammes voraces.
Dans une cruelle ironie du destin, ces tragédies ont frappé alors que les regards étaient rivés sur les écrans, absorbés par le match tendu opposant l’équipe nationale Rd congolaise à celle du Togo. La victoire a été savourée dans l’angoisse, alors que le sinistre prenait racine dans l’obscurité des quartiers endormis.
Le maire de Bukavu, Zénon Karumba, dans une tentative de comprendre l’incompréhensible, a souligné que la cause de ces incendies meurtriers reste encore inconnue. Cependant, il est indéniable que la promiscuité des habitations et les constructions anarchiques ont servi de combustible à ces infernos dévastateurs, entravant les efforts désespérés des équipes de secours.
Dans les rues dévastées, alors que les familles tentent de rassembler les lambeaux de leurs vies brisées, l’opération d’identification des sinistrés est en cours. Des ménages entiers ont été forcés de passer leur première nuit à la belle étoile, leurs abris modestes réduits à des cendres froides.
Dans un geste de solidarité face à l’adversité, le gouverneur Jean Jacques Purusi, élu récemment, a exprimé sa compassion envers les victimes de ces tragédies sans précédent. Depuis Kinshasa, où il se trouve actuellement, il a appelé à une action urgente et concertée pour faire face à l’ampleur de cette catastrophe, exhortant les autorités provinciales à se mobiliser sans délai pour secourir ceux qui ont perdu bien plus que des toits au-dessus de leurs têtes.
Alors que Bukavu se réveille dans les cendres de ses quartiers jadis paisibles, l’ombre de la tragédie plane lourdement sur la ville, rappelant à tous la fragilité de la vie humaine face à la fureur implacable des éléments.
La rédaction
