Bouteilles plastiques recyclées à Beni : Opportunité d’affaire et danger sanitaire

La réutilisation des bouteilles plastiques est devenue courante à Beni, une ville où les jeunes entrepreneurs trouvent des opportunités d’affaires grâce à la vente de produits emballés dans ces contenants recyclés. Cependant, cette pratique comporte également des risques sanitaires majeurs si les réutilisateurs ne veillent pas à la propreté des bouteilles.

La réutilisation des bouteilles : un recyclage bénéfique pour l’environnement.

La réutilisation des bouteilles plastiques contribue à la gestion des déchets plastiques, en réduisant la quantité de déchets qui finissent dans les décharges ou dans la nature. De nombreux jeunes entrepreneurs à Beni ont adopté cette pratique pour emballer leurs produits, tels que l’eau, le jus, le yaourt, et d’autres produits de consommation.

Les risques sanitaires liés à la réutilisation des bouteilles.

Malgré ses avantages environnementaux la réutilisation des bouteilles plastiques peut également présenter des risques sanitaires. Héritier Safari, un infirmier traitant au centre pour handicapé de Beni, explique que ces bouteilles sont conçues pour un usage unique en raison des risques de contamination chimique et du développement de microbes lors de la réutilisation. Il est donc crucial que les réutilisateurs veillent à la propreté des bouteilles afin de minimiser ces risques.

Les précautions à prendre pour assurer la propreté des bouteilles réutilisées.

Germain Sivakwirivutwa, responsable du rassemblement et du lavage de bouteilles à Beni, explique la procédure qu’il suit pour s’assurer que les bouteilles sont propres et sans risques sanitaires. Il recommande de nettoyer les bouteilles avec de l’eau propre et du savon en poudre, puis de les sécher à l’envers sous le soleil afin d’éliminer toute trace d’eau usée.

«Nous récoltons ces différentes bouteilles aux usines de production de l’eau, comme par exemple chez okapi Afia. D’autres bouteilles nous les achetons après la consommation des produits qui s’y retrouve, par exemple de l’eau, du jus et d’autres sucrés. Pour rendre propres des bouteilles achetées après usage, nous prenons l’eau propre de la borne fontaine, avec le savons en poudre que nous mettons dans 4 différents récipient pour le  nettoyage. Après nettoyage dans ces 4 récipients, nous e etalons ces bouteilles de façon inversée sur une etalage sous le soleil afin que le reste de l’eau usé sèche. Après séchage nous pouvons maintenant utiliser lesdites bouteilles pour nos différents produits a donner aux clients.» a-t-il déclaré.

Héritier Safari souligne également l’importance de connaître l’origine des bouteilles et de vérifier qu’elles n’ont pas été mal conservées ou mal lavées. Il propose aux commerçants d’utiliser des sachets à usage unique ou de désinfecter les bouteilles pour éviter la propagation des maladies.

«Plusieurs conditions expliquent, le danger que présente la réutilisation des bouteilles. Premièrement si le réutilisateur prend la bouteille sans savoir le premier qui était là, car certains produits peuvent avoir des résidus chimiques qui peuvent causés des problèmes de santé aux consommateurs si la bouteille n’a pas été bien lavée. Aussi, si la bouteille a été mal conservée et pas très bien lavée, celà peut aussi causer des dangers aux consommateurs. Je propose aux commerçants d’utiliser souvent les sachets à usage unique. Soit, il faut désinfecter ces bouteilles. Et  comme la désinformation est trop difficile vu que nous n’avons pas suffisamment des moyens, il faut bien laver ces bouteilles au savons et à l’eau propre pour éviter d’être à la base de la propagation des maladies» a expliqué l’infirmier Héritier Safari, du centre pour handicapé de Beni.

La réutilisation des bouteilles plastiques à Beni offre des opportunités d’affaires pour les jeunes entrepreneurs et contribue à la gestion des déchets plastiques. Toutefois, cette pratique comporte des risques sanitaires qui ne doivent pas être négligés. Il est essentiel de respecter les règles d’hygiène et de propreté pour minimiser ces risques et garantir la sécurité des consommateurs.

Roger Kakulirahi

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