Sud-Kivu : Sensibilisation à l’importance des serpents pour la biodiversité et la médecine

En cette journée internationale des serpents, une initiative significative a été lancée par le Centre de Recherches en Sciences Naturelles de Lwiro (CRSN) pour sensibiliser la population du Sud-Kivu à l’importance cruciale des serpents pour l’écosystème local et la médecine.

Les serpents, souvent mal compris et craints, jouent un rôle vital dans l’équilibre écologique en se nourrissant de rongeurs nuisibles aux cultures. C’est ce qu’a souligné Prince Kurorwa du CRSN Lwiro, situé à 45 km à l’ouest de Bukavu. “Les serpents contribuent à la régulation des populations de petits animaux, maintenant ainsi un équilibre naturel essentiel”, a-t-il expliqué.

Outre leur rôle écologique, ces reptiles revêtent une importance capitale dans le domaine médical. Le venin des serpents, extrait de manière contrôlée au CRSN, est utilisé dans la recherche pour élaborer des antidotes vitaux contre les morsures de serpent. “Cela permet de sauver des vies humaines en offrant des traitements efficaces en cas d’envenimation”, a précisé M. Kurorwa.

Sur le plan éducatif et touristique, le CRSN Lwiro joue également un rôle crucial. Il offre aux chercheurs, aux étudiants et aux curieux la possibilité d’étudier ces animaux de près, dans un environnement sécurisé. Cette initiative éducative permet de sensibiliser les jeunes générations à l’importance de la biodiversité, tout en démystifiant les préjugés souvent associés aux serpents.

Cette journée internationale des serpents est une occasion de rappeler à tous que ces animaux sauvages méritent notre respect et notre protection. En préservant les serpents et leur habitat naturel, nous contribuons non seulement à la conservation de la biodiversité, mais aussi à garantir des avancées continues dans le domaine médical grâce à la recherche scientifique. Il est essentiel que chacun comprenne l’importance de ces reptiles souvent mal-aimés, pour un équilibre écologique durable et pour la sécurité sanitaire de nos communautés.

Cette sensibilisation ne se limite pas aux frontières du Sud-Kivu, mais doit être étendue à toute la République Démocratique du Congo et au-delà, afin de promouvoir une cohabitation harmonieuse entre l’homme et la nature qui l’entoure.

La Rédaction

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