Répondant aux promesses européennes d’un soutien accru au secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo, les citoyens congolais se trouvent plongés dans une réalité bien différente. La Société Nationale d’Électricité (Snel), souvent critiquée pour ses services défaillants, est au cœur d’une controverse grandissante qui soulève des questions cruciales sur l’accès à une énergie fiable et abordable.
Depuis des décennies, la Société Snel est devenue synonyme de frustration pour de nombreux Congolais dans toutes les provinces de ce pays. Les pannes fréquentes et parfois eternels, les facturations erronées et le service clientèle inefficace ont alimenté un mécontentement généralisé. Dans un pays riche en ressources énergétiques, la réalité quotidienne pour beaucoup de citoyen reste marquée par des coupures d’électricité prolongées et imprévisibles, affectant gravement la vie quotidienne, les entreprises et les services essentiels tels que la santé et l’éducation.
Les récentes déclarations de l’Union européenne, promettant un soutien renforcé pour l’électrification rurale et les projets communautaires, contrastent vivement avec cette réalité. Alors que les partenariats internationaux se renforcent, les observateurs Congolais se demandent légitimement pourquoi ces initiatives ne se traduisent pas toujours par une amélioration tangible de leurs conditions de vie.
Les critiques ne se limitent pas seulement aux pannes et à l’inefficacité opérationnelle de la Société Snel. La gestion financière de l’entreprise est également sous le feu des projecteurs, avec des accusations fréquentes de mauvaise gestion et de corruption. Les ressources allouées pour améliorer les infrastructures et la capacité de production semblent souvent se perdre dans un labyrinthe bureaucratique ou être détournées à d’autres fins.
Cette situation a provoqué un mécontentement croissant parmi la population, qui ne voit pas seulement Snel comme un fournisseur de services essentiels défaillant, mais aussi comme un symbole des défis plus larges de gouvernance et de développement en RDC. Les appels à des réformes profondes et transparentes au sein de l’entreprise et du secteur de l’électricité se multiplient, alors que les citoyens exigent des comptes et une action concrète pour améliorer la situation.
Tandis que les dirigeants discutent des partenariats et des futurs projets énergétiques avec des partenaires internationaux, l’impact réel sur la vie quotidienne des Congolais reste incertain. La promesse d’une électrification accrue et d’une amélioration des services semble souvent déconnectée de la réalité vécue par la majorité. Il est temps pour toutes les parties prenantes, tant locales qu’internationales, de redoubler d’efforts pour transformer ces promesses en actions concrètes qui bénéficieront réellement aux communautés les plus vulnérables.
La Rédaction
