Shabunda : Tromperies Chinoises et Route Défaillante – La Farce qui Coûte Cher

Dans les coins reculés du Sud-Kivu, une saga d’exploitation, de tromperie et de désillusion se déroule sous nos yeux. À Shabunda, l’arrivée d’un seul Poclain, prétendument pour réhabiliter une route longtemps délaissée, cache une réalité bien plus sombre. C’est une histoire où les promesses de développement se transforment en un cycle vicieux d’escroquerie et de mépris envers une population déjà marginalisée.

Le drame commence en 2014, quand une société chinoise, sous couvert d’investisseurs locaux, débarque à Shabunda avec l’appât de l’or et la promesse de restaurer la route vitale vers Bukavu. Les habitants, désespérés par des années d’isolement, accueillent cette initiative avec espoir. Cependant, au lieu de bitumer la route, les Chinois déploient un stratagème machiavélique : après quelques kilomètres de travaux rudimentaires, ils détournent l’attention en exploitant la rivière Ulindi avec des dragues robotisées.

Profitant de la crédulité locale, ils vont même jusqu’à éliminer un Congolais pour semer la terreur et faciliter leurs opérations. Lorsque la colère gronde, l’armée intervient pour les protéger, laissant derrière eux leur Poclain comme un trophée de leur arrogance.

Dix ans plus tard, l’histoire se répète. Avec la complicité de quelques notables locaux, les Chinois tentent de récupérer leur machine, prétendant désormais réparer la route de Kabakita à Kizikibi. Les habitants, éblouis par la promesse d’une infrastructure tant attendue, applaudissent aveuglément. Pourtant, derrière ce voile de développement apparent se cache une nouvelle tentative de spoliation.

Cette affaire à Shabunda révèle une triste réalité : comment les entreprises étrangères exploitent la vulnérabilité et l’aspiration au progrès des communautés marginalisées pour leur propre profit. Les autorités et la société civile doivent agir vigoureusement pour démanteler ce réseau d’escroquerie flagrante. C’est une question qui dépasse les frontières locales, posant la question fondamentale de qui bénéficie réellement du développement et qui en paie le prix.

En laissant les Chinois continuer leurs manœuvres sournoises, les peuple congolais risque non seulement de perdre ses ressources, mais aussi l’avenir de ses communautés. Shabunda est un microcosme de la lutte mondiale pour la justice et l’équité économique. Il est temps de rejeter ces pratiques néfastes et de mettre fin à cette farce qui ne fait que perpétuer la misère et l’injustice.

La Rédaction

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