RDC : Olivier Ndoole Bahemuke alerte sur les exactions de Kibali gold mine à mege pour la justice climatique et la protection des communautés

Le 26 décembre 2024, la situation dans la province du Haut-Uele a franchi un seuil critique. La société minière Kibali Gold Mine, en collusion avec le gouverneur local Jean Bakomito, a orchestré un véritable assaut économique contre les populations des territoires de Ouatcha, Kibali, MandraMandra, Mege et Bandaï. Cette opération de délocalisation forcée, qui se déroule sous le prétexte de « développement », a provoqué des violations flagrantes des droits humains, dénoncées par de nombreux défenseurs des droits humains, dont Olivier Bahemuke Ndoole, Secrétaire exécutif de l’ONG Alerte Congolaise pour l’Environnement et les Droits Humains.

Le 26 décembre 2024, plus de 25 ménages ont été brutalement évacués de leurs habitations sous les menaces de militaires envoyés par le gouverneur Bakomito pour soutenir les opérations de Kibali. Ces derniers ont non seulement détruit les maisons et les récoltes des paysans, mais ont aussi emporté les biens de valeur, contraignant les habitants à fuir et à se réfugier dans les forêts voisines pour échapper à cette répression sanglante.

La complicité du gouverneur Jean Bakomito dans cette affaire est évidente. Non seulement il aurait autorisé cette violence systématique selon les sources sur place, mais il aurait activement encouragé les actes de la société minière, émettant des ordres directs aux militaires pour réprimer les populations locales. Le soutien direct du gouverneur à Kibali Gold Mine, dans le but de faciliter l’exploitation des ressources aurifères, met en lumière l’impunité dont bénéficie cette entreprise, au détriment des droits et du bien-être des Congolais.

Face à cette situation dramatique, Olivier Bahemuke a décidé de briser le silence. Lors d’une déclaration publique, il a dénoncé ces exactions et a interpellé les autorités congolaises ainsi que la communauté internationale. Il a qualifié ces pratiques de « crimes odieux et de honte » dans le cadre de la transition énergétique et a exprimé son indignation face à la complicité des autorités congolaises avec des multinationales étrangères
« Ce qui se passe actuellement dans les territoires miniers de la RDC, qu’il s’agisse d’exploitations légales ou illégales, relève des cr:imes graves. Il est inconcevable qu’une société comme Kibali Gold, soutenue par des autorités censées protéger les communautés locales, puisse se livrer à de telles exactions. Les Congolais doivent comprendre que la véritable protection de nos ressources naturelles et de notre environnement vient d’abord de nous-mêmes. »

Le secrétaire exécutif de Alerte Congolaise a également souligné l’absurdité de la justification de ces exactions au nom de la transition énergétique. La RDC, selon lui, ne doit pas être le prix à payer pour l’exploitation des ressources minérales nécessaires à la transition énergétique mondiale. Il a affirmé que la transition énergétique, au lieu de profiter uniquement à des multinationales, devrait être conçue en harmonie avec les droits des Congolais, le respect de leurs terres et leur développement économique.

Bahemuke a insisté sur le fait que, contrairement aux discours officiels vantant les bénéfices de l’exploitation des minerais stratégiques, les Congolais ne doivent pas sacrifier leurs vies, leurs terres et leurs ressources pour permettre à d’autres nations de se développer. Il met en garde contre les conséquences catastrophiques de la transition énergétique si elle se fonde sur des pratiques inéquitables et des violations des droits humains.

« La transition énergétique mondiale ne doit pas se faire sur le dos des Congolais », a-t-il insisté. « Si cette transition doit être conçue sur la souffrance des Congolais, sur l’exploitation de leurs terres et la complicité des autorités, alors il faudra se poser de sérieuses questions. » Dans ce cadre, il appelle les autorités congolaises à assumer leur rôle de protection des citoyens. Bahemuke dénonce la complicité des autorités locales et les encourage à protéger les populations locales plutôt que de favoriser les intérêts des multinationales au détriment des droits humains et de l’environnement.

L’ONG Alerte Congolaise et Olivier Bahemuke appellent à une mobilisation générale pour dénoncer cette injustice et soutenir les communautés locales du Haut-Uele. Ils exigent une enquête indépendante et transparente sur les agissements de Kibali Gold Mine, du gouverneur Bakomito et des autorités impliquées dans ces exactions. « La justice doit se manifester, et non attendre que les victimes portent plainte », a souligné Bahemuke, appelant également le Président de la République, Félix Tshisekedi, à intervenir. Il a insisté sur le fait que la RDC appartient d’abord à son peuple, et non à des multinationales étrangères ou des autorités corrompues.

Ce defenseur met en garde contre une situation qui rappelle douloureusement les pratiques coloniales du passé. « Ce qui se passe aujourd’hui, avec la complicité de certaines autorités congolaises, rappelle les souffrances infligées à nos ancêtres sous le régime colonial, où l’exploitation des ressources naturelles se faisait au prix de la vie des Congolais », a-t-il déclaré, avant de conclure : « Il est temps que cela cesse. Il est possible d’arrêter cette machine d’exploitation injuste, et nous devons tous nous lever pour y mettre un terme. » Dans le contexte actuel, où la RDC est devenue un enjeu majeur dans la course aux ressources naturelles, notamment pour la transition énergétique mondiale, Olivier Bahemuke et les défenseurs des droits humains exhortent à une prise de conscience collective. Il est impératif que les autorités congolaises, la société civile et la communauté internationale s’unissent pour protéger les droits des Congolais, mettre fin à l’impunité des multinationales et garantir un avenir juste et durable pour les générations futures.

Par kilalopress

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