Haut-Uele : Deuxième jour de calvaire à megé : 17 maisons brûlées, l’eau potable détruite, et plusieurs familles sans abri, pourchasser par les autorités provinciales et Kibali gold mine

Le 27 décembre 2024 – Megé, un petit village du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele, est devenu le théâtre d’un affrontement choquant, une violence d’une ampleur insoupçonnée, alors que les autorités locales se sont lancées dans une opération de “déguerpissement” sous les ordres du gouverneur Jean Bakomito.

Ce matin du 27 decembre 2024, près de 120 militaires, dirigés par l’administrateur du territoire de Watsa, Magayi Misa Dieudonné, auraient pénétré dans le village, accompagnés de bulldozers, et semé terreur, destruction et souffrance parmi des communautés déjà fragilisées. Les faits sont terrifiants, et les témoignages alertes envoyer par les sources sur place ne laissent aucun doute sur l’ampleur de la violence exercée.
Les chiffres sont accablants : plus de 17 maisons ont été incendiées, réduites en cendres par les flammes. Les habitants, d’abord choqués, ont vu leurs foyers anéantis sous leurs yeux. Mais ce n’est pas tout. Les forces armées, en toute impunité, auraient également détruit le point d’approvisionnement en eau potable du village, condamnant encore un peu plus les populations locales à la misère. Ces actes, d’une brutalité inouïe, soulèvent de nombreuses questions sur la légitimité de l’action des autorités locales.
Les habitants de Megé, désemparés, dénoncent un projet criminel, d’autant plus accablant qu’il semble être dirigé par la main invisible des intérêts économiques des multinationales opérant dans la région, notamment Kibali Gold Mine. Le gouverneur Jean Bakomito, au service d’une entreprise minière qui ne cache plus ses objectifs expansionnistes, aurait-il autorisé ces exactions pour protéger les investissements de cette société au détriment des vies humaines et de la dignité des communautés locales ? C’est la question qui émerge dans chaque conversation. De plus, certains observateurs locaux vont même plus loin : ces actes seraient une répétition des horreurs vécues sous l’ère du prédécesseur de Bakomito, son oncle, Lola Kisanga, et son régime, dans un contexte où les populations avaient déjà subi le même sort : l’éradication de leurs foyers pour permettre aux multinationales de s’installer, toujours plus loin, toujours plus profondément, au cœur des terres ancestrales.

Une Manipulation Politique : L’Oncle de Jean Bakomito au Cœur de l’Affaire ?
Certains indices laissent penser qu’un règlement de comptes familial pourrait bien se jouer en coulisses. Les rumeurs sont persistantes : Jean Bakomito préparerait la région à recevoir son oncle, Corneille Nanga. Si cette hypothèse s’avère fondée, cela reviendrait à sacrifier une population déjà marginalisée pour servir les intérêts d’une élite politico-économique qui n’a jamais hésité à écraser les plus vulnérables sous le poids de ses ambitions. Pour les habitants de Megé, ces événements ressemblent à un massacre d’État, perpétré sous les ordres directs de personnes prêtes à tout pour servir des intérêts personnels, quitte à détruire des vies humaines.
Face à la gravité des événements, les communautés de Watsa appellent à une intervention immédiate des autorités compétentes. Mais la question demeure : qui viendra défendre ces populations qui, déjà victimes de la cupidité des grandes entreprises, se retrouvent une fois de plus sous le joug d’un pouvoir corrompu ? L’État congolais semble faire la sourde oreille, ne voyant pas ou ne voulant pas voir l’urgence humanitaire qui se profile. Certains observateurs pensent que l’absence de réaction gouvernementale face à ces exactions pourrait bien signifier une validation tacite de la politique d’épuration sociale orchestrée par les autorités locales.Face à cette tragédie humaine qui déchire les communautés de Megé, notre rédaction a tenté, en vain, de joindre le gouverneur Jean Bakomito pour obtenir des éclaircissements sur la situation. Les tentatives de contact avec ses bureaux sont restées sans réponse, et les appels lancés par nos journalistes n’ont reçu aucune attention. Cette indifférence face à une crise aussi grave soulève des questions préoccupantes. Alors que les populations de Watsa continuent de fuir la violence et de vivre dans la terreur, l’absence totale de communication de la part des autorités provinciales en dit long sur la gestion opaque et douteuse de cette situation. L’inaction est parfois plus éloquente que les mots.

Par Franck zongwe lukama

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