RDC : Le Président Félix Tshisekedi crée une commission pour redresser Kinshasa face au chaos urbain et à l’insalubrité

Dans un contexte où Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, étouffe sous le poids d’une urbanisation mal maîtrisée et d’un manque flagrant d’infrastructures, le président Félix Tshisekedi a décidé de passer à l’action. Lors du Conseil des ministres du 4 avril 2025, une annonce qui pourrait marquer un tournant dans la gestion de la capitale congolaise a été faite : la création d’une commission ad hoc chargée d’évaluer l’état de la voirie et des systèmes d’assainissement dans la ville. Une initiative qui, si elle est mise en œuvre avec efficacité, pourrait offrir un début de solution aux maux chroniques dont souffre Kinshasa.

Kinshasa, avec ses plus de 14 millions d’habitants, fait face à une multitude de défis urbains. Les rues de la capitale, souvent encombrées de déchets, de constructions anarchiques et de marchés informels, sont un véritable calvaire pour ses habitants. Les inondations fréquentes, en particulier pendant la saison des pluies, sont l’un des symptômes les plus évidents d’une gestion défaillante des infrastructures. Les embouteillages interminables causés par des routes en piteux état et la prolifération des déchets témoignent également de l’ampleur du désordre qui règne dans la ville.

Le président Tshisekedi, après plusieurs visites d’inspection, n’a pas pu ignorer cette situation alarmante. Dans un communiqué officiel, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a annoncé la mise en place d’une commission chargée d’examiner les défaillances structurelles de la capitale, notamment en ce qui concerne les voiries, les réseaux d’assainissement et la gestion des déchets. Une décision qui semble nécessaire tant la situation semble de plus en plus intenable pour les habitants de la ville. La tâche assignée à cette commission est vaste et complexe. Il s’agira d’évaluer l’état des infrastructures et de proposer des solutions aux problèmes de voirie, d’assainissement, mais aussi de gestion des déchets et des constructions illégales. Les Kinois souffrent au quotidien de l’absence de services publics de base, tels que l’entretien des routes, l’évacuation des eaux pluviales ou la gestion des ordures. La question reste maintenant de savoir si cette commission pourra réellement apporter des réponses concrètes à des problèmes structurels qui remontent à plusieurs décennies. Les autorités congolaises se sont engagées à fournir des “solutions durables”, mais la mise en place de telles solutions dans un contexte où les ressources sont limitées et où les priorités sont souvent ailleurs pourrait poser un véritable défi. Le gouvernement congolais a beau promettre des actions, la mise en œuvre effective de ces dernières demeure incertaine.

L’annonce de la commission intervient dans un contexte où les habitants de Kinshasa souffrent déjà depuis des années d’une gestion urbaine défaillante. La ville, saturée et chaotique, manque cruellement de planification à long terme. Les inondations saisonnières causent des destructions considérables, tandis que les embouteillages paralysent la ville chaque jour. Ces problèmes ont un impact direct sur la qualité de vie des Kinois et pèsent lourdement sur le développement économique de la capitale. L’impact de cette commission, si elle est bien menée, pourrait donc être crucial. Il ne s’agit pas simplement d’établir un diagnostic des problèmes de la ville, mais bien de proposer et mettre en place des solutions pratiques pour améliorer la vie des habitants. Le temps presse, et les attentes sont élevées.

Pour beaucoup, cette annonce pourrait être perçue comme un simple geste politique, une réponse superficielle à une crise qui perdure depuis trop longtemps. L’histoire de la RDC est en effet marquée par de nombreuses commissions créées pour résoudre des problèmes similaires, mais dont les résultats ont souvent été décevants. Le président Tshisekedi semble donc jouer sa crédibilité sur ce dossier. Les observateurs se demandent désormais si cette nouvelle commission saura sortir des discours pour engager des actions concrètes. Pour que ce projet ne soit pas un simple coup d’épée dans l’eau, il faudra que le gouvernement mette en place des moyens adéquats, tant financiers qu’humains. Il faudra aussi que les autorités locales, souvent pointées du doigt pour leur manque de réactivité, collaborent pleinement avec cette nouvelle commission.

Par kilalopress

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