RDC : Affaire ACE; Un directeur général en cavale avec le butin de la République !

Si l’on croyait avoir tout vu en matière de scandales administratifs en RDC, l’affaire ACE (Agence Congolaise de l’Environnement) vient rappeler que l’imagination des gestionnaires indélicats est sans limites. Dans un acte digne d’un film de braquage, Delphin Lama Onyangunga, ancien directeur général de l’ACE, aurait tout simplement vidé les locaux de l’institution, emportant avec lui certificats, agréments, matériels informatiques et même… les véhicules de service ! Un pillage en bonne et due forme, sous le regard impuissant de l’administration congolaise.

Mais soyons sérieux une seconde : comment un haut responsable d’un établissement public peut-il partir avec des imprimés de valeur comme s’il déménageait son bureau pour un usage privé ? Serions-nous en train d’assister à l’émergence d’un marché noir des certificats environnementaux ?

Pendant que les agents de l’ACE attendent une gestion normale de leur institution, leur ancien directeur a préféré partir avec la caisse… et les meubles. D’après les témoignages parvenus a la redaction de kilalopress, l’homme ne s’est pas contenté des documents officiels, il aurait aussi raflé les ordinateurs, les véhicules de service et, soyons fous, peut-être même les stylos et les chaises s’exclame l’un de membre de la delegation syndicale de cette institution.

Et que fait son adjoint, Jean-Claude Emene, qui assure l’intérim ? Il tente, tant bien que mal, de reprendre la gestion, mais sans remise et reprise officielle, le voilà condamné à jouer les directeurs fantômes dans un bureau vidé de ses outils de travail. Ironie du sort, Delphin Lama Onyangunga, cet homme qui doit son ascension à une nomination gouvernementale, se serait retourné contre l’État congolais en partant avec ce qui ne lui appartient pas. Un directeur général suspendu qui se venge en emportant des documents aussi sensibles, cela relève presque de la haute trahison !

La question qui brûle les lèvres : va-t-on le rattraper ? Ou alors, comme souvent en RDC, ce feuilleton politico-administratif finira dans un silence complice, chacun préférant détourner le regard pendant que le patrimoine public est pillé. En attendant que la justice (si elle daigne réagir) s’intéresse à ce curieux détournement, les agents de l’ACE, eux, grondent. Le syndicat accorde un temps de dialogue social, espérant que l’intérimaire saura apaiser les tensions. En d’autres termes, on demande aux victimes du vol de négocier avec ceux qui restent pour ne pas faire trop de bruit. Pendant ce temps, l’ACE, agence censée garantir la conformité environnementale du pays, se retrouve à faire face à un désastre interne bien plus toxique que n’importe quelle pollution industrielle.

Par kilalopress

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