Dans la province de Maniema en RDC, une affaire choquante secoue le secteur minier. Les employés de Namoya Mining SAU, représentés par leur syndicat, ont pris la parole après des années de silence forcé. Ils exigent avec véhémence le paiement de 54 mois de salaire impayés, mettant en lumière une violation flagrante de leurs droits fondamentaux.
Depuis le 1er juillet 2024, une lettre circule dans les médias locaux, révélant l’ampleur de l’injustice subie par les travailleurs de Namoya Mining SAU. Cette société minière, gérée par Strategos Mining and Exploration SAU, est accusée de ne pas respecter ses engagements contractuels depuis avril 2023. Les négociations précédentes, datant d’avril 2024, n’ont abouti à aucun règlement satisfaisant pour les employés qui se voient aujourd’hui contraints de réclamer publiquement ce qui leur est dû.
Les revendications sont claires et non négociables : 54 mois de salaires impayés, conformément aux termes des contrats de travail individuels. En plus de cela, les travailleurs exigent le règlement de 39 mois d’indemnités pour la prise en charge médicale, une prestation essentielle non honorée par l’employeur.
La situation des travailleurs est critique. Nombre d’entre eux se retrouvent dans une détresse financière extrême, affectant non seulement leur propre bien-être mais aussi celui de leurs familles dépendantes. Le non-paiement prolongé des salaires et des indemnités médicales est non seulement contraire à la loi nationale, mais également en violation des normes internationales du travail, un affront aux droits humains fondamentaux.

Face à cette tragédie sociale, les travailleurs ont lancé un appel désespéré à l’État congolais et à l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Ils demandent une intervention immédiate pour forcer Namoya Mining SAU à répondre de ses actes et à honorer ses obligations envers ses employés. La nécessité d’une action urgente se fait sentir, afin de prévenir une crise humanitaire imminente parmi les travailleurs déjà marginalisés.
Ce scandale révèle les profondes lacunes du système de régulation et de protection des droits des travailleurs en RDC. L’histoire des travailleurs de Namoya Mining SAU est malheureusement symptomatique d’un problème plus vaste dans le secteur minier congolais, où les abus et les violations des droits humains persistent sans réelle conséquence pour les responsables.
Certains observateurs contactés par kilalopress ont manifesté les voeux de voir les autorités congolaises de cette province prennent en urgence des mesures concrètes pour garantir la justice pour ces travailleurs opprimés. L’État doit exercer son autorité pour mettre fin à cette exploitation inacceptable et assurer que toutes les entreprises opérant en RDC respectent les normes les plus élémentaires de droits du travail.
En cette période cruciale, le monde observe la réponse des autorités congolaises. La question reste : vont-elles protéger les droits fondamentaux des Congolais, ou laisseront-elles l’injustice perdurer au nom du profit ?
La Rédaction