Dans la chefferie de Mokambo, située sur les rives du lac Albert dans le territoire de Mahagi, près de 7 000 personnes vivent une détresse inouïe à la suite de l’élévation des eaux, qui perdure depuis juin dernier. Ce désastre écologique a entraîné la destruction de nombreux abris et cultures, laissant les habitants dans une situation d’extrême vulnérabilité.
Selon des acteurs de la société civile, environ 3 500 familles ont vu leurs maisons submergées, et beaucoup ont été contraintes de retourner dans des camps de déplacés, après avoir temporairement trouvé refuge ailleurs. Ce retour à la précarité est le résultat d’une accalmie illusoire qui a rapidement cédé la place à de nouvelles inondations.
L’un de victimes, père de famille de huit enfants, témoigne de la dure réalité que vivent les sinistrés : « J’ai perdu beaucoup de choses. La maison a été démolie, mes matériels de pêche sont ravagés, et je ne peux même plus subvenir aux besoins de ma famille. » Ce constat tragique est partagé par de nombreux habitants, dont les cultures de maïs, riz et manioc ont été dévastées, menaçant ainsi la sécurité alimentaire de toute une région.
Grégoire Tumitho, président de la société civile locale, met en garde contre une crise alimentaire imminente : « Quand les champs de riz et de manioc sont sous l’eau, nous allons manquer de nourriture. Les marchés seront vides, et les produits de base comme l’huile de palme et le manioc, essentiels pour la population, ne seront plus disponibles. » L’impact économique de cette catastrophe pourrait s’étendre bien au-delà des frontières de la chefferie, affectant toute la région.
Les habitants, désormais déplacés vers des zones comme Apela, Ramogi et Ji, subissent des conditions de vie précaires. Bien que ces endroits offrent un semblant de sécurité, la lutte pour la survie quotidienne reste ardue. L’accès à l’eau potable, aux soins de santé et à des infrastructures de base est devenu un défi majeur.
Ce drame met en lumière les conséquences dévastatrices du changement climatique et la nécessité d’une réponse rapide et efficace de la part des autorités et des organisations humanitaires. Il est impératif que des mesures soient prises pour soutenir les victimes, rétablir l’accès à la nourriture et reconstruire des habitations, tout en envisageant des solutions à long terme pour faire face à l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes.Cette situation affectent profondément des vies, des familles et des communautés. Face à cette tragédie, l’urgence d’une action collective se fait plus pressante que jamais.
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