À l’occasion de la fête nationale belge à Lubumbashi le 21 juillet 2024, Hilde Van Inthout, Consule générale de Belgique, a salué les récents accords dans le secteur minier entre entreprises belges et congolaises. Cependant, les critiques pointent les défis historiques et contemporains qui entourent cette coopération, notamment en termes de développement économique équitable et de respect des droits sociaux et environnementaux.
La résidence officielle du Consulat général de Belgique à Lubumbashi a été le théâtre de la commémoration de la fête nationale belge, en présence des autorités provinciales du Haut-Katanga et du Lualaba. Cette réunion a mis en lumière les relations économiques bilatérales, marquées par une histoire coloniale complexe et des inégalités persistantes.
Hilde Van Inthout a exprimé son optimisme quant aux perspectives économiques offertes par les récents accords. Elle a particulièrement mis en avant l’accord entre Umicore, entreprise belge renommée, et la Société de Terril de Lubumbashi (STL) sur le recyclage du germanium, crucial pour la transition énergétique mondiale. Cette collaboration vise à assurer jusqu’à 30% de l’approvisionnement mondial en germanium, une substance minérale stratégique.
Selon plusieurs Congolais, ces accords peuvent-ils véritablement bénéficier aux travailleurs congolais dans les mines et respecter les normes environnementales ? La population exprime des préoccupations quant aux conditions de travail souvent précaires et aux impacts environnementaux dévastateurs causés par certaines entreprises minières. L’exploitation historique des ressources congolaises au profit de l’économie belge soulève des questions sur la redistribution équitable des bénéfices et le respect des droits humains fondamentaux.
Comment la Belgique et ses entreprises partenaires garantiront-elles une exploitation minière responsable, respectueuse des droits des travailleurs et de l’environnement ? Quelles mesures concrètes sont envisagées pour assurer que cette coopération contribue véritablement au développement socio-économique durable de la RDC, tout en répondant aux préoccupations légitimes de la population locale ?
La coopération belgo-congolaise dans le secteur minier offre des opportunités significatives, mais elle doit naviguer avec prudence à travers les défis historiques et contemporains. Les critiques et les attentes des Congolais soulignent l’importance d’une transparence totale, d’une redistribution équitable des bénéfices et d’un engagement sincère envers le développement durable. Il est impératif que cette coopération soit bénéfique non seulement pour les entreprises impliquées, mais aussi pour les communautés locales qui méritent un avenir économique et social plus stable et sécurisé.
La Rédaction