À l’occasion de la 79ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui se déroule à New York, la ministre d’État de la République Démocratique du Congo (RDC), Eve Bazaiba, a pris la parole pour souligner l’urgence d’une réforme de l’architecture financière internationale. Représentant le président de la République, elle a participé au Dialogue interactif sur le thème : « Transformer la gouvernance mondiale et accélérer la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
Lors de ses interventions, Bazaiba a dénoncé les inégalités qui persistent au sein des institutions financières mondiales, notamment celles de Bretton Woods, et a plaidé pour un système plus équitable. « Il faut mettre en place des mécanismes qui permettent aux pays de sortir de l’aide au développement pour entrer dans des partenariats véritablement gagnant-gagnant », a-t-elle affirmé. En ce sens, elle a proposé d’explorer des fonds de crédit carbone comme moyen de financer des projets durables en RDC, soulignant l’importance d’adapter les solutions aux besoins réels des nations.
Les propos d’Eve Bazaiba résonnent dans un contexte où les défis globaux, notamment le changement climatique et les crises économiques, nécessitent des réponses audacieuses. Elle a insisté sur l’importance d’un multilatéralisme inclusif qui tienne compte des spécificités des pays en développement, permettant ainsi une meilleure mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030.
La participation de la RDC à ce sommet souligne son rôle crucial sur la scène internationale. En appelant à une refonte des mécanismes de gouvernance financière, Bazaiba souhaite faire entendre la voix des pays riches en ressources naturelles, mais souvent marginalisés dans le système économique mondial. Elle propose une vision où solidarité et équité sont au cœur des échanges internationaux. Madame Eve Bazaiba, par ses déclarations lors de cette 79ème session de l’ONU, pose un jalon important dans les discussions sur la réforme nécessaire de l’architecture financière internationale. En plaidant pour un nouveau paradigme de coopération, la RDC se positionne comme un acteur essentiel dans la quête d’un développement durable et inclusif, offrant un modèle qui pourrait inspirer d’autres nations en développement dans leur lutte pour l’équité et la justice économique.
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