Dans un discours prononcé lors de la 20ème réunion des parties du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, la ministre d’État en charge de l’Environnement et du Développement durable, Ève Bazaiba Masudi, a lancé un appel retentissant à la communauté internationale, accusant le Rwanda d’être à la source de la dévastation de la biodiversité et du couvert forestier dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis des décennies, la RDC, selon Ève Bazaiba, fait face à une agression continuelle de la part de son voisin, le Rwanda. Cette agression, dépeinte comme une forme de terrorisme environnemental, serait menée par le biais de groupes armés incontrôlés, entraînant la destruction massive des ressources naturelles cruciales pour l’équilibre écologique et énergétique de la région.
“Les ressources environnementales qui démontrent notre existence commune sont exploitées au prix du sang du peuple congolais”, a déclaré avec émotion la ministre Bazaiba. Son appel n’est pas seulement une sonnette d’alarme pour la RDC, mais une solennelle exhortation à la communauté mondiale pour protéger le “premier poumon forestier du monde” que représente le bassin du Congo.
La RDC, occupant près de 60% de la superficie de cette zone vitale, est considérée comme une pièce maîtresse dans la lutte mondiale contre les changements climatiques. Pourtant, son potentiel environnemental est menacé par des activités destructrices qui s’étendent bien au-delà de ses frontières.
“Nous osons croire que le monde devrait se mobiliser pour protéger son poumon. Si nous ne sommes pas à la hauteur des défis qui nous guettent, nous allons tous disparaître”, a prévenu la ministre, soulignant l’urgence d’une action concertée.
Les travaux de cette réunion de trois jours, organisée par le Ministère de l’Environnement et du Développement durable en collaboration avec la Commission des forêts d’Afrique centrale, se concentrent sur le thème crucial de “Assurer une planification efficace et durable de l’utilisation des terres pour préserver l’intégrité des écosystèmes forestiers”.
Dans un contexte où les enjeux environnementaux sont plus pressants que jamais, ces accusations de la ministre Bazaiba éveillent une conscience collective sur la nécessité de protéger non seulement la biodiversité de la RDC, mais également celle de toute la région du bassin du Congo.
La rédaction
