Kindu, 18 novembre 2024 – Un pas décisif pour la préservation de la biodiversité en République Démocratique du Congo a été franchi lundi 18 novembre à Kindu, dans la province du Maniema. À l’issue de trois jours de débats et de réflexions lors de la deuxième édition du forum de coordination des sites, le Comité de coordination des sites (COCOSI) élargi à Maniema, Sankuru et Tshopo a inauguré un réseau des assemblées provinciales pour la conservation de la nature.
Cette initiative vise à renforcer les efforts de préservation dans la région, avec une attention particulière portée au parc national de la Lomami (PNL) et à la réserve naturelle de Sankuru. Les objectifs principaux du réseau sont de favoriser la conservation de la biodiversité, de renforcer la collaboration entre les gestionnaires des espaces protégés et les communautés locales, tout en promouvant une gestion durable des ressources naturelles.
Le lancement de ce réseau s’inscrit dans une dynamique de changement, soulignant la volonté des autorités locales de travailler main dans la main avec les acteurs environnementaux pour faire de la conservation une priorité partagée. Au cœur des discussions, plusieurs responsables politiques ont exprimé leur engagement à soutenir la conservation de la nature. Le président de l’assemblée provinciale du Sankuru, Lambert Makondjo, a souligné l’importance de réécrire l’histoire de la collaboration entre l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et les communautés riveraines des parcs naturels. « Il est essentiel que la conservation de la nature devienne une responsabilité collective. Nous devons, ensemble, écrire une nouvelle page », a-t-il déclaré, en appelant à une coopération renforcée au sein du réseau parlementaire pour la conservation.
De son côté, Mateus Kanga, président de l’assemblée provinciale de la Tshopo, a mis l’accent sur l’importance de la paix et de la coopération pour le développement économique de la région. « Pour reconstruire notre province et attirer des investisseurs, il est impératif que nous nous unissions. La lutte pour la conservation doit se faire en synergie avec les efforts de développement », a-t-il insisté. Le chef de secteur des Balanga, Léopold Longonga Impame, a pour sa part appelé à une meilleure synergie entre toutes les parties prenantes, soulignant que la réussite de ce réseau dépendra de la cohésion entre les différents acteurs : autorités locales, gestionnaires des sites et communautés locales.
Cette nouvelle structure a également pour ambition d’étendre son influence au-delà des provinces du Maniema, Sankuru et Tshopo. Selon les organisateurs, le réseau sera officiellement lancé à Kinshasa dans les prochains mois, avec l’objectif de l’étendre à d’autres assemblées provinciales de la RDC, pour faire de la conservation un enjeu national. La création du réseau des assemblées provinciales pour la conservation de la nature représente un nouvel espoir pour la préservation de la biodiversité et le renforcement des liens entre les communautés et les acteurs de la conservation. Dans un contexte où la pression sur les écosystèmes est de plus en plus forte, l’engagement des autorités locales pourrait bien s’avérer crucial pour préserver ce patrimoine pour les générations futures.
Par kilalopress
