Depuis l’annonce fracassante du projet de rupture du contrat de soins de santé entre la Kibali Gold Mine (KGM) et le Centre Hospitalier Kibali (CHK), une onde de choc secoue le territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uele.
Les tensions et frustrations se sont enflammées au sein de la communauté locale, dénonçant haut et fort une décision qui les relègue au second plan, au profit d’intérêts extérieurs.
L’amertume est palpable au sein de cette population qui, depuis des années, bénéficiait des services de cet hôpital, considéré autrefois comme un pilier essentiel de prise en charge pour le personnel de la société minière Kibali et leurs familles. Mais voilà qu’aujourd’hui, cette institution est sur le point de passer sous l’égide lointaine de l’assureur MSO International Ltd, basé à Kinshasa, privant ainsi la communauté locale de son droit à une gestion autonome de ses propres services de santé.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. La société civile et les figures notables de Watsa se sont mobilisées, exprimant leur indignation à travers des journées de grève et une marche pacifique. Une voix collective s’est élevée pour dénoncer cette manœuvre qui risque de rompre l’harmonie qui prévalait entre la Kibali Gold Mine et la communauté locale.
Dans une déclaration poignante, Afounde Gbalanga, porte-parole de la synergie de la société civile dans la zone, a lancé un appel urgent à l’intervention des représentants politiques locaux et du directeur général de KGM, Monsieur Mark Bristow. Ils sont priés de prendre conscience de la gravité de la situation et de trouver une solution équitable avant que les conséquences ne deviennent irréparables.
Il est crucial de rappeler que le Centre Hospitalier Kibali avait scellé un contrat à durée indéterminée avec la Kibali Gold Mine en 2015, garantissant ainsi des services de santé de qualité aux travailleurs et à leurs familles. Cette rupture brutale remet en question non seulement les droits fondamentaux de la communauté locale mais également l’équilibre fragile qui existait entre l’entreprise minière et son environnement social.
Le désarroi et la colère qui secouent actuellement Watsa reflètent une lutte pour la dignité et l’autonomie d’une communauté face à des forces qui semblent prioriser les intérêts économiques au détriment de l’humain. Le silence des autorités face à cette situation critique ne peut plus perdurer. Il est temps de rétablir la justice et de restaurer la confiance entre la Kibali Gold Mine et la communauté qui l’entoure.
La rédaction