Ituri : Certains enfants de la rue reviennent dans leurs familles respectives à Bunia

Certains enfants de la rue communément appelés “Shegue” ont en fin décidé de revenir dans leurs familles respectives. C’était le dimanche 09 Juillet lors d’une messe organisée à leur intention par le responsable catholique de la paroisse de l’annonciation de Nyakasanza à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Quelques-uns ont renoncé publiquement aux actes barbares commis dans la rue notamment sur le boulevard de libération de Bunia et dans des quartiers de la ville.

Je suis voleur, mes collègues et moi avons oeuvré dans le banditisme. Aujourd’hui, je décide donc de tout laisser. Que Dieu me pardonne et me bénisse dans ma vie. Je ne veux plus revenir dans cette ancienne vie“a déclaré l’un des convertis.

Plusieurs facteurs justifient la présence de ces enfants dans les rues de Bunia. Certains sont devenus des véritables quémandeurs et d’autres des braqueur.

J’avais pris fuite parce que j’étais chaque fois soumis au fouet à la maison. C’est pourquoi j’ai jugé bon rester dans la rue. Maintenant, je vais revenir à la maison, je ne dois plus dormir à l’extérieur“, a t-il expliqué.

Une véritable réinsertion communautaire qui implique la culture de pardon, soumission avec autant de valeurs positives, reconnait un autre “Shegue“.

Pour l’abbé Florentin Djombu, curé de la paroisse catholique de Nyakasanza qui se dit préoccupé par ce phénomène « enfants de la rue », affirme que le souci est d’arriver à leur réinsertion totale dans la famille.

Les enfants sont arrivés très nombreux. Pour beaucoup d’entre eux, c’est l’irresponsabilité des parents, des familles où ils sont nés. Ils ont été abandonnés, de l’autre côté il y a aussi la guère qui nous rend un mauvais service. Il faut que nous puissions nous en occuper et qu’on voit comment on peut aider les enfants à réintégrer la famille. Ils ont aussi très converti“, a t-il déclaré.

Signalons que le phénomène “enfants de la rue” a pris de l’ampleur depuis 2017 avec les déplacements des populations de leurs régions à cause de l’insécurité qui sévit à l’intérieur de la province.

Joël Heri Budjo depuis la ville de Bunia

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